A cinq jours de l’entrée en fonction de Donald Trump à la Maison Blanche, le gouvernement fédéral a pris le taureau par les cornes : une soixantaine de drones et plusieurs hélicoptères sont déjà déployés à la frontière.
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Le nouveau ministre de la Sécurité publique, David McGuinty, a confirmé que les 60 drones survolaient déjà les points chauds de la longue frontière et qu’un certain nombre de « tours de surveillance » équipées de détecteurs de mouvement seraient bientôt érigées.
« Depuis cette semaine, nous déployons de nouveaux hélicoptères à la frontière canado-américaine. Celles-ci renforceront encore davantage notre surveillance des frontières et nos opérations de renseignement avec nos partenaires américains», a ajouté le ministre lors d’une conférence de presse à Ottawa, en marge d’un sommet réunissant les premiers ministres des provinces et le gouvernement Trudeau. .
À ses côtés, le sous-commissaire de la GRC, Bryan Larkin, a confirmé que six hélicoptères patrouillent déjà en permanence à la frontière, et que deux autres hélicoptères loués auprès d’une entreprise d’Ottawa s’y ajouteront et entreront en service ce vendredi.
Le Canada ouvrira bientôt son premier centre de « précontrôle » canadien aux États-Unis, plus précisément au port d’entrée de Cannon Corners, à New York, à quelques kilomètres de Roxham Road.
D’autres technologies seront déployées, notamment des instruments à rayons X, et les agents frontaliers seront formés en conséquence.
Cet éventail de nouvelles technologies fait partie du plan de 1,3 milliard de dollars que déploie le gouvernement Trudeau pour tenter de rassurer le président élu Donald Trump, qui a fait de la sécurité des frontières avec le Canada une condition à la non-imposition de tarifs douaniers. 25% sur les produits canadiens.
Les annonces d’Ottawa le satisferont-elles ?
“Il ne faut pas se tromper : ce n’est pas quelque chose qui va être la solution à tout”, a déclaré le ministre de l’Immigration Marc Miller, présent à la conférence de presse.
Ces mesures ont été prises « dans notre intérêt national ».
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