Ces événements qui impacteront le secteur énergétique africain en 2025

Ces événements qui impacteront le secteur énergétique africain en 2025
Ces événements qui impacteront le secteur énergétique africain en 2025

(Agence Ecofin) – 2024 a été une année de défis et d’adaptations pour le marché mondial de l’énergie, notamment en Afrique, avec des fluctuations de prix influencées par des facteurs économiques mondiaux et des décisions stratégiques des principaux acteurs du secteur.

Le Congo va renforcer son offre sur le marché mondial du GNL

En février 2024, les premiers volumes de gaz naturel liquéfié (GNL) du projet gazier Congo LNG, opéré par le géant italien Eni, ont été exportés. Ce projet devrait franchir une nouvelle étape en 2025 alors que les parties prenantes travaillent à finaliser l’unité flottante de liquéfaction de gaz (FLNG) de Nguya, actuellement en construction en Chine.

En novembre 2024, la nouvelle installation de liquéfaction qui viendra compléter le FLNG Tango, déjà opérationnelle sur le site du projet, avait un taux de construction de 80 %. Une fois finalisé, il devrait permettre de porter la capacité de production de GNL de Congo LNG à 3 millions de tonnes par an d’ici la fin de l’année, grâce à sa capacité de liquéfaction de 2,4 millions de tonnes par an. .

Cette perspective attendue dans le cadre de la phase 2 du projet a le potentiel de renforcer le positionnement du Congo sur la scène énergétique internationale. Ceci, en promouvant une monétisation accrue de quelque 10 000 milliards de pieds cubes (Tcf) de réserves prouvées de gaz naturel que le pays abrite, selon les estimations de l’Administration américaine de l’énergie.

Le champ de Nargis va redonner un nouveau souffle au gaz naturel égyptien

Fournisseur africain majeur de GNL jusqu’à il y a quelques mois, l’Egypte traverse une crise énergétique majeure en raison de l’arrivée à maturité de certains puits du champ de Zohr qui assure depuis 2018 l’autosuffisance gazière du pays. les autorités égyptiennes à limiter les exportations de GNL pour répondre aux besoins en gaz du marché intérieur.

Dans ce contexte, le gisement gazier de Nargis, découvert il y a un peu plus de deux ans en mer Méditerranée par Chevron, devrait être lancé en 2025, afin d’aider l’Égypte à combler le déficit énergétique créé par le déclin de la plateforme de production de Zohr.

Il faut savoir que selon les prévisions de Chevron, la réserve de gaz de Nargis héberge environ 3,5 Tcf. Il est techniquement capable de fournir quelque 600 millions de pieds cubes de gaz naturel par jour pendant la première phase de production du projet. Un plateau bien en dessous de la moyenne de 2 milliards de pieds cubes par jour livrés par Zohr depuis janvier 2024.

Le gaz Temane pour l’accès universel à l’électricité au Mozambique

La Central Termica de Temane (CTT), en cours de développement à Temane au Mozambique depuis 2022, devrait entrer en service au 3ème trimestre 2025, selon les prévisions de la société sud-africaine Sasol et de la société publique d’hydrocarbures du Mozambique, ENH.

L’installation, dont le fonctionnement repose sur l’exploitation du gaz des gisements de Pande-Temane, promet de fournir 450 MW d’électricité au Mozambique tout en soutenant l’approvisionnement énergétique de l’Afrique du Sud.

Une fois lancé, ce projet devrait marquer un changement majeur dans les projets de Maputo visant à utiliser le gaz pour garantir l’accès universel à l’électricité pour tous les citoyens d’ici la fin de la décennie, en augmentant la consommation d’électricité de 14 %. capacité d’approvisionnement en électricité du pays.

Une usine pour assurer l’autonomie de l’Algérie en MTBE

2025 devrait être l’année de l’autonomie acquise par l’Algérie dans la production de méthyl tert-butyl éther (MTBE). En 2022, le pays a signé un accord pour la construction d’une usine à cet effet au sein du complexe gazier et pétrochimique d’Arzew.

Les travaux d’aménagement de l’installation devraient être finalisés au plus tard en juin 2025 selon les prévisions de la société publique algérienne des hydrocarbures (Sonatrach) et des sociétés chinoises CNTIC et Sinopec, impliquées dans le projet.

Ainsi, grâce aux 200 000 tonnes de MTBE par an que promet de fournir l’infrastructure, l’Algérie devrait augmenter significativement son autonomie dans la production de ce composé utile pour améliorer l’indice d’octane de l’essence.

L’imminence de la décision finale d’investissement pour le gazoduc Nigéria-Maroc

Les dernières semaines de 2024 ont été marquées par des avancées majeures vers la décision finale d’investissement dans le projet de gazoduc Nigéria-Maroc. Les semaines à venir pourraient être celles de l’officialisation de la prise de ce dernier annoncée pour décembre dernier, selon les experts.

Cette perspective marquera une évolution vers l’intégration économique des États membres de la CEDEAO via un gazoduc d’au moins 6 500 km reliant le Nigeria au Maroc et qui devrait, une fois achevé, approvisionner le marché européen en gaz naturel.

Début prévu de l’exploitation du gaz naturel à Tendrara, Maroc

Après avoir réalisé des avancées majeures dans les opérations de reconditionnement des puits gaziers TE-6 et TE-7, la société britannique Sound Energy devrait lancer une première production de gaz sur le périmètre gazier de Tendrara.

Ce développement est attendu d’ici juin 2025. Une échéance à partir de laquelle l’exploitation des ressources en gaz naturel de Tendrara devrait jouer un rôle crucial pour soutenir les besoins gaziers du Maroc. Ceci, dans un contexte où le pays se retrouve privé de gaz algérien depuis la brouille diplomatique de 2021.

Abdel-Latif Boureima

Edité par Wilfried ASSOGBA

 
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