La croissance moyenne aux États-Unis s’est élevée à 2,7% (pas de données officielles du dernier trimestre), juste en dessous des 2,9% de 2023.
2024 est la cinquième année du cycle post-pandémique Covid. Selon les prévisions espérées au début de l’année, ce serait la première année sans turbulences d’un point de vue macroéconomique, après les fortes fluctuations de la croissance et de l’inflation des quatre années précédentes. L’objectif a été atteint.
La croissance moyenne aux Etats-Unis s’est établie à 2,7% (absence de données officielles du dernier trimestre), juste en dessous des 2,9% de 2023. Une croissance qui a systématiquement dépassé les attentes alors que les estimations du consensus étaient inférieures à 1% au début de l’année. année.
Moins bien portante, la croissance de la zone euro, à 0,8% en moyenne sur l’année, s’améliore cependant par rapport à 0,4% en 2023.
L’inflation est en baisse, à 2,9% pour les Etats-Unis en moyenne sur l’année, après 4,1% en 2023 et 8% en 2022. L’inflation moyenne dans la zone euro s’est établie à 2,4%, passant de 5,5% en 2023 à 8,4% en 2022.
La faiblesse de la zone euro, comparée à la force des États-Unis, s’explique par l’affaiblissement de la demande intérieure, mais, la zone euro restant une zone d’exportation, elle est également liée à la faiblesse persistante de la croissance en Chine et dans le monde. commerce.
La croissance chinoise s’est établie à 4,8 % cette année, manquant de peu l’objectif de 5 % et ralentissant par rapport au taux de 5,2 % de 2023, qui avait déjà déçu les attentes d’une réaccélération après la pandémie de Covid.
L’autre aspect de la modération chinoise est le faible niveau de l’inflation, soit 0,4% en 2024, qui a peu évolué par rapport au niveau de 0,2% en 2023.
Le commerce mondial, après les fortes fluctuations des périodes Covid et post-Covid, a renoué avec une tendance positive mais résolument modérée, confirmant que l’activité économique mondiale évolue à un rythme limité par rapport au cycle précédent, à la seule exception des États. -Uni.
La stabilisation de l’inflation a permis aux banques centrales de commencer à supprimer les mesures restrictives qu’elles avaient adoptées en 2022/23.
La Fed a réduit ses taux à trois reprises, pour un total de 100 points de base (de 5,5 % à 4,5 %) ; la BCE a procédé à la même réduction à quatre reprises (-100 points de base, de 4,0% à 3,0%).
Les décisions de politique monétaire ont principalement impacté les maturités les plus courtes du marché obligataire, qui a enregistré des taux en baisse sur l’année.
En revanche, les taux à long terme des pays centraux (États-Unis et Allemagne), qui partaient déjà d’un niveau inférieur aux taux à court terme et qui étaient soutenus par une croissance économique stable, sont restés pratiquement stables.
Pour la même raison, à savoir la confiance dans la poursuite du cycle mondial, les taux des obligations à long terme des pays périphériques de la zone euro, dont l’Italie, ont baissé, grâce à une réduction significative des spreads par rapport à l’Allemagne. En 2024 pour l’Italie, l’écart est passé de 165 à 110 points de base.
Des rendements absolus significativement positifs pour les marchés des spreads grâce à la faible variation des taux d’intérêt souverains sous-jacents et à la forte réduction des spreads.
Les taux de rendement des composantes du crédit (Investment Grade et High Yield) ont baissé régulièrement tout au long de l’année. Ceux des marchés émergents ont moins baissé, mais là encore, le rendement absolu a été largement positif.
A ce stade, les spreads de crédit se situent aux niveaux les plus bas des cycles précédents, dans la zone des 90 points de base pour le segment Investment Grade EUR et dans la zone des 300 points de base pour le segment High Yield EUR. Aujourd’hui, la possibilité d’une nouvelle baisse des spreads est modeste, mais les titres Investment Grade et High Yield restent attractifs dans le contexte d’un cycle économique continu.
Les spreads des marchés émergents sont restés au-dessus des niveaux les plus bas des cycles précédents (zone de 330 points de base, contre 250 points de base dans le passé), compte tenu d’un environnement macroéconomique plus fragile pour les économies émergentes et d’un environnement extérieur défavorable, avec un dollar fort et des taux américains toujours élevés.
Tendance nettement positive pour les Bourses, tirées par les indices américains.
La bourse américaine a progressé de manière quasi linéaire, avec un seul épisode de volatilité réelle début août, enregistrant une appréciation de l’ordre de 30 %. Considérez qu’en 2024, les bénéfices des entreprises américaines ont augmenté d’environ 10 %. Le reste de la hausse du marché boursier américain est dû à la hausse des multiples, soutenue par les attentes concernant la durée du cycle économique et les bénéfices.
Le solde des indices européens était également positif, mais l’ampleur de la hausse représentait environ un tiers de celle enregistrée outre-Atlantique. L’indice Eurostoxx, en particulier, a atteint son plus haut de l’année en mai, puis a évolué dans un couloir latéral, suite à l’absence d’accélération macroéconomique.
Les résultats sont meilleurs pour les marchés émergents, qui ont toutefois stoppé leur progression en octobre, dans l’attente d’une évaluation des décisions de la nouvelle administration américaine en matière de politique tarifaire.
Au niveau sectoriel, nous savons que la croissance des marchés boursiers reste tirée par la technologie. Il convient toutefois de noter qu’en 2024, l’écart entre la technologie et d’autres secteurs, tels que les services financiers et la consommation discrétionnaire, était modeste et bien inférieur à celui de 2023, ce qui est le signe d’une expansion du marché.
Le dollar se raffermit face à l’euro dans le scénario 2024, mais reste dans la fourchette de 1,05 à 1,13 là où il se situe depuis 2023.
La victoire de Donald Trump et des Républicains a poussé le dollar vers le plus haut de la fourchette, à 1,05 contre euro, dans l’attente de nouvelles mesures de relance de l’économie américaine et d’une politique tarifaire qui pourrait pénaliser la zone euro et les autres partenaires commerciaux.
En attendant que les projets de l’administration américaine se concrétisent, le dollar pourrait encore se renforcer.
En revanche, un dollar trop fort freinerait l’économie américaine, ce qui suggère un positionnement plus modéré de la part de l’administration Trump.