En 2024, le secteur financier marocain a pris un tournant décisif, avec des initiatives ambitieuses visant à renforcer sa résilience et à la moderniser. Le pays met tout en œuvre pour s’aligner sur les exigences du développement durable, tout en cherchant à consolider sa position de pôle financier régional de premier plan.
L’un des grands projets de cette année est le lancement du marché à terme, une avancée majeure pour le marché des capitaux. Ce nouvel outil, inauguré à Casablanca en novembre, offre aux entreprises, banques et investisseurs institutionnels une solution pour mieux gérer leurs risques financiers.
Il complète la mise en place d’une chambre de compensation (CCP), assurant ainsi une plus grande sécurité et transparence des transactions. Ces réformes s’inscrivent dans une vision claire de modernisation de l’infrastructure financière du pays. L’objectif est de renforcer l’attractivité des marchés marocains et de stimuler la liquidité, en offrant aux acteurs économiques un cadre plus solide et sécurisé.
Parallèlement à cette avancée technique, des accords stratégiques ont été signés pour redynamiser la Bourse de Casablanca. Deux protocoles d’accord et un accord de partenariat ont été conclus pour transformer la Société Gestionnaire de Bourse en société holding et restructurer le capital de la chambre de compensation. Ces initiatives visent à faire de la Bourse de Casablanca un acteur incontournable de la finance régionale, en la dotant d’une infrastructure moderne répondant aux meilleurs standards internationaux.
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Mais les réformes ne se limitent pas à la modernisation des outils financiers. Le Maroc, fidèle à son engagement en faveur de la transition écologique, a mis en œuvre une nouvelle Stratégie de Développement de la Finance Climat à l’horizon 2030. Cette stratégie vise à accélérer la mobilisation des financements privés pour répondre aux défis climatiques.
Il s’appuie sur un diagnostic précis des besoins du pays en matière d’atténuation et d’adaptation au changement climatique, et vise à renforcer la résilience du secteur financier face aux risques climatiques. Le Maroc entend ainsi jouer un rôle actif pour accélérer la transition énergétique, tout en intégrant les impératifs environnementaux dans son développement économique.
Bref, l’année 2024 représente un tournant stratégique pour le secteur financier marocain. Ces réformes, qu’elles concernent la modernisation des marchés financiers ou l’intégration de la finance durable, montrent la volonté du pays de s’imposer comme un modèle de résilience et de compétitivité. Le Maroc entend ainsi construire un avenir financier en parfaite adéquation avec les exigences internationales, tout en contribuant à la lutte contre le changement climatique.