Les Montréalais ont eu droit à un smog de Noël assez spectaculaire qui s’explique, entre autres, par la pollution de l’air.
Alors que le mercure est tombé à -17 le 25 décembre, nous avons eu droit à un épisode de « brouillard verglaçant » qui a coloré la ville et les arbres d’une fine couche de glace, commente le météorologue Nicolas Lessard, de MétéoMédia.
Il rappelle que derrière ce paysage de carte postale, l’air était chargé de polluants atmosphériques provoqués par la combustion des véhicules à essence et le chauffage au bois.
“Le fait qu’il y ait très peu de vent à cause d’un anticyclone a fait que le nuage a couvert la ville pendant une période prolongée”, poursuit-il, rappelant que les personnes gênées par des problèmes respiratoires doivent éviter de prendre l’air à l’extérieur ou porter un masque en période de smog.
Photo MARTIN CHEVALIER
Tout devrait se dissiper d’ici vendredi, avec l’arrivée d’un nouveau système météorologique.
Fort smog
Des 21 stations d’analyse de la qualité de l’air sur l’île de Montréal, quatre affichaient des niveaux de smog anormalement élevés le 26 décembre à 11 h, colorant en rouge les secteurs « Centre-ville » et « Centre-ville ». « Est » sur la carte de l’indice de la qualité de l’air de la Ville de Montréal.
Sur la Rive-Sud et jusqu’en Montérégie, les polluants dans l’air ont également été jugés excessifs par le ministère de l’Environnement et du Changement climatique du Québec. L’air à Laval, Lachute, Vaudreuil et Huntingdon a été jugé « acceptable ».
Photo fournie par le RQSA
Photo provided by ENVIRONNEMENT QUÉBEC
Dans le feu
Les feux de bois, extérieurs ou intérieurs, sont interdits depuis 10 ans à Montréal. En plus d’être cancérigènes, les fines particules présentes dans les fumées ont des effets nocifs reconnus sur la santé, comme l’indique la réglementation sur le chauffage au bois : « aggravation de l’asthme, bronchite infantile, cancer du poumon, décès prématurés chez les personnes souffrant de maladies cardiaques ou respiratoires chroniques ». .
Mais toutes les municipalités n’ont pas suivi l’exemple de Montréal, et certaines autorisent encore les feux de bois, ce qui pourrait expliquer l’augmentation du smog dans le sud du Québec.
Photo fournie par MÉTÉOMEDIA
«Je pense que ce serait une bonne chose de l’interdire partout au Québec», conclut M. Lessard.