Litige à Prilly –
Le Tribunal cantonal arrête la construction de 47 logements
Le projet prévu pour l’avenue de la Rapille prévoyait l’abattage de 26 arbres. Permis de construire annulé.
Publié aujourd’hui à 19h54
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- Le tribunal cantonal a annulé le permis de construire de Prilly.
- La préservation du secteur boisé prime sur les nouveaux appartements prévus.
- La décision empêche l’abattage injustifié d’arbres pour les parkings.
- Le projet réduit permettrait 40 logements, préservant mieux l’environnement.
La préservation de l’espace boisé l’emporte sur l’intérêt des constructeurs de pouvoir créer 47 appartements. Ainsi en a décidé le Tribunal cantonal. Elle annule le permis de construire relatif à la valorisation d’un immeuble comprenant 24 appartements (ajout de 8 logements) et à la construction d’un immeuble neuf de 39 appartements sur une parcelle située entre les avenues de la Rapille, de la Vallombreuse, Chantegrive et Chemin d’Appartement. ‘Ombreval, à Prilly.
Le projet prévoyait l’abattage de 26 des 29 arbres du terrain, dont 18 forment un cordon boisé composé d’érables sycomores, de merisiers, d’un frêne, d’un sureau noir et d’un pommier sauvage. Le solde de l’arborisation est constitué d’arbres isolés, châtaigniers, pins, bouleaux, cerisiers, sureaux ou autres charmes.
L’enquête publique avait suscité plusieurs oppositions, dont celles des deux appelants, candidats acquéreurs de deux lots sur le terrain voisin. Devant le Tribunal administratif et public (CDAP), ce dernier a contesté l’autorisation communale d’abattre les arbres formant le cordon boisé.
La CDAP leur donne raison, même si aucun des arbres concernés n’est considéré comme « remarquable » au sens de la loi : « En revanche, le cordon boisé forme un ensemble cohérent qui présente un intérêt paysager, biologique et climatique, en permettant pour lutter contre les îlots de chaleur. De son côté, la Direction générale de l’environnement (DGE) a qualifié l’état sanitaire des arbres de « bon à moyen ». Un abattage ne serait donc pas justifié. “Par ailleurs, constate le tribunal, l’abattage de la partie nord de la ligne boisée ne semble justifié que par la création de places de stationnement couvertes pour les visiteurs, ce qui ne constitue pas un intérêt prépondérant justifiant l’abattage envisagé.”
Surdimensionnement
La Cour considère en outre que les dimensions du nouveau bâtiment impliquaient une densification excessive, rompant avec l’harmonie du secteur. De plus, ce surdimensionnement poserait des problèmes pour la préservation des arbres existants, mais aussi pour le développement des arbres prévus en compensation. L’entreprise de construction avait également admis que seuls 19 arbres pouvaient être plantés en guise de compensation.
Les juges notent enfin que le maintien de la bande boisée impliquerait la perte de quatre appartements, soit une réduction de moins de 10 % du projet : « Un projet réduit préservant la bande boisée permettrait quand même la création de plus de 40 nouveaux appartements. Et ce serait mieux en termes d’urbanisme, mieux intégré aux bâtiments environnants.
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Claude Béda est journaliste au journal vaudois des 24 heures. Passionné par les questions de société et la vie des gens d’ici, il a couvert plusieurs régions du canton, avant de rejoindre la rédaction de Lausanne. Plus d’informations
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