(Washington) « Plus d’un millier » de soldats nord-coréens déployés en Russie pour lutter contre l’Ukraine ont été tués ou blessés lors d’assauts « désespérés » à Koursk et utilisés comme troupes « sacrifiables », a déclaré vendredi un porte-parole de la Maison Blanche, John Kirby.
« Les forces nord-coréennes mènent des assauts massifs[…] contre les positions ukrainiennes à Koursk. Ces vagues humaines n’étaient pas très efficaces […] Nous estimons qu’à ce jour, plus de 1 000 personnes ont été blessées ou tuées, a déclaré M. Kirby, porte-parole du Conseil national de sécurité.
« Il est clair que les dirigeants militaires russes et nord-coréens les considèrent comme des troupes qui peuvent être sacrifiées », a-t-il ajouté.
« Un millier de personnes ont été tuées ou blessées en l’espace de sept ou huit jours. J’espère donc » que leurs « commandants (ont) beaucoup de cercueils, car ils vont clairement en avoir besoin », a-t-il insisté.
M. Kirby a également évoqué des cas de suicide. « Ces soldats nord-coréens semblent très endoctrinés […] Des soldats nord-coréens se seraient suicidés plutôt que de se rendre aux forces ukrainiennes, probablement par crainte de représailles contre leurs familles en Corée du Nord s’ils étaient capturés.
M. Kirby estime que la présence de « troupes étrangères sur le sol russe » est un « signe de désespoir » de la part du président russe Vladimir Poutine.
Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a assuré lundi que près de 3.000 soldats nord-coréens avaient été « tués ou blessés » depuis leur engagement aux côtés de la Russie. Séoul a de son côté évoqué lundi 1.100 « tués ou blessés ».
L’implication d’une armée étrangère régulière a constitué une escalade majeure de l’invasion lancée il y a près de trois ans par Vladimir Poutine et entre dans une phase critique avec le retour dans moins d’un mois de Donald Trump à la Maison Blanche.
Selon Kiev, 12 000 soldats nord-coréens, dont « environ 500 officiers et trois généraux », sont engagés dans la région russe de Koursk, dont l’armée ukrainienne occupe depuis août plusieurs centaines de kilomètres carrés.
Ni la Russie ni la Corée du Nord n’ont confirmé la présence de ce contingent aux côtés de l’armée russe.
“L’implication des Nord-Coréens dans les combats n’a pas eu d’impact significatif”, a déclaré mardi à l’AFP Yevgen Ierin, porte-parole des renseignements militaires ukrainiens (GUR).
Selon lui, les troupes nord-coréennes n’ont pas d’expérience de combat moderne, notamment face aux drones devenus omniprésents sur les champs de bataille, et utilisent « des tactiques plus primitives, datant de la Seconde Guerre mondiale ou après ». -Seconde Guerre mondiale.