Plus qu’une infrastructure géante qui placera définitivement le Maroc sur la carte mondiale du football, le stade Hassan II sera le véhicule d’un nouveau Maroc. C’est la conclusion du magazine Jeune Afrique qui détaille ce projet majeur. Le futur bâtiment sera érigé sur un terrain situé à 38 kilomètres au nord-est de Casablanca, plus précisément dans la zone forestière de Beni Amer, à El Mansouria (Benslimane), rappelle le magazine. Le projet s’étendra sur 100 hectares.
La superficie comprend non seulement le stade, mais également les installations annexes, notamment les terrains d’entraînement, l’hôtel, le centre de conférences et d’expositions, le stade d’athlétisme, la salle de sport, le gymnase, la piscine, l’aire de jeux, deux centres d’espaces commerciaux et quatre parkings pouvant accueillir un total de 10 463 véhicules.
Le financement est terminé. Le gouvernement et la Caisse de dépôt et de gestion ont signé, le 20 octobre 2023, une convention de partenariat pour le financement du programme de modernisation de six stades de football (Tanger, Casablanca, Rabat, Agadir, Marrakech et Fès), ainsi que pour la construction du stade Hassan II. Le budget de construction estimé est de 5 milliards de dirhams.
Le chantier avance. “Le 27 juin, l’Anep a lancé un appel d’offres international comprenant les travaux de remblais, le nivellement du terrain, la mise en place de routes provisoires et l’élimination des déchets du chantier. Et c’est à la Société Générale des Travaux du Maroc (SGTM) que ce contrat a été attribué le 12 août dernier.», lit-on. Colossal, le projet devrait s’achever en novembre 2028 selon les prévisions. Juste à temps pour accueillir la Coupe du Monde des Clubs 2029, qui se déroulera également au Maroc. Il s’agira d’une sorte de répétition générale avant le grand événement mondial, la Coupe du monde, prévue à l’été 2030.
«Pour mener à bien un tel projet, il fallait un prestataire de services chevronné. Le contrat de construction a été attribué le 20 mars à l’américain Populous, le franco-marocain Oualalou + Choi (O+C). La firme américaine compte déjà à son actif une quinzaine d’installations sportives parmi les plus imposantes au monde.», lit-on encore. Entre autres : le stade olympique de Londres, l’emblématique stade de Wembley, le futur stade de l’Inter Milan, le FNB de Johannesburg et le stade Lusail de Doha, les deux derniers ayant accueilli des finales de Coupe du monde.
Avec une capacité de 115 000 places, le stade sera le plus grand du monde, devant le stade du 1er mai de Pyongyang, en Corée du Nord, et ses 114 000 places. La prouesse technique se veut aussi esthétique. L’architecte pense en faire un espace généreux, ouvert sur le monde et respectueux de la nature qu’il protège, mais aussi l’incarnation de la grande tradition de l’hospitalité marocaine, souligne-t-on.
Visibilité mondiale, audience record, médiatisation, revenus économiques, prestige, soft power… Les bénéfices sont multiples. Et le Maroc ne cache pas son ambition : que le stade Hassan II accueille la finale.
Par Walid El Ayadi
26/12/2024 à 22h41