Faut-il ou non aller à Cuba cet hiver ?

Faut-il ou non aller à Cuba cet hiver ?
Faut-il ou non aller à Cuba cet hiver ?

Une intense saison d’ouragans, trois pannes d’électricité majeures à l’échelle nationale, des problèmes d’approvisionnement constants : Cuba a connu une période particulièrement difficile ces derniers mois.

Mais avec ses plages de sable fin, sa mer turquoise, l’accueil chaleureux de ses habitants et surtout les bas prix de ses tout inclus, la destination continue de charmer les Québécois.

Alors cet hiver, on part tout compris à Cuba… ou pas ? Nous avons demandé conseil à des spécialistes du monde du voyage pour avoir une meilleure idée de la situation.

Pannes récurrentes

La semaine dernière, l’île a connu sa troisième panne générale d’électricité en moins de deux mois.

Geneviève Bergeron, de Voyages AZZA, à Lac-Beauport, suggère à ses clients « d’apporter des batteries sans fil pour recharger un cellulaire, par exemple ». Quant à Josée Tougas, de Voyages des Laurentides, à Mont-Laurier, elle ne vend pas des hôtels anciens, mais plutôt des hôtels plus récents puisqu’ils sont dotés de génératrices.

Du côté de Transat, Marie-Ève ​​Vallières, conseillère principale, relations publiques et contenu, précise que la majorité des hôtels de leur portefeuille sont équipés de leur propre génératrice. « Même les hôtels situés sur les cayos, comme Cayo Coco et Cayo Santa Maria, sont desservis par leur propre centrale électrique et ne sont donc pas affectés en cas de panne sur l’île principale. » L’équipe Transat dit rester en communication constante avec ses propres équipes sur place. « Nous surveillons de très près les opérations quotidiennes. Nous sommes ainsi en mesure de réagir rapidement en cas de problème récurrent et de nous adapter en conséquence. »

Problèmes d’approvisionnement constants

Les problèmes d’approvisionnement à Cuba ne sont pas nouveaux.

« Cuba n’est pas une destination que je propose immédiatement à mes clients », explique Mme Bergeron, de Voyages AZZA. L’approvisionnement en produits de base et en denrées alimentaires peut être limité. Vous devez vous attendre à pouvoir manquer de tout, à tout moment. Il est toujours conseillé d’apporter du beurre de cacahuète, des barres granola et des médicaments de base dans vos bagages.

L’approvisionnement en nourriture est un peu plus facile pour certaines chaînes internationales. C’est le cas, entre autres, des hôtels Meliá qui ont ouvert leur propre société d’importation sur le sol cubain, MESOL, afin de maintenir la qualité des hôtels de la chaîne espagnole.

Du côté de Vacances Sunwing, Victoria Bakos, directrice des relations publiques et des communications, mentionne que l’entreprise a « récemment apporté des améliorations pour affiner l’offre de produits pour Cuba, notamment en collaborant avec des partenaires hôteliers pour établir des normes de service claires pour tous. inclusifs que nous proposons et en supprimant un petit nombre de resorts qui ne répondent pas à ces normes.

Une destination très prisée

Au-delà de la qualité des services, voyager à Cuba soulève des questions éthiques complexes, notamment en ce qui concerne la gestion des ressources et les inégalités sociales qui y règnent.

La population locale a de plus en plus de mal à accéder aux produits de première nécessité en raison de la pénurie chronique de biens de consommation. En 2023, le système de rationnement alimentaire s’est même intensifié, laissant de nombreux Cubains sans accès stable aux produits de base, tandis que les hôtels réservés aux touristes disposent de provisions considérables.

« Ce qui nous interpelle dans notre rôle de voyagiste, explique Transat, c’est que le tourisme demeure un vecteur économique majeur pour Cuba et la population cubaine. Dans ce contexte particulier, nos opérations sont menées de la manière la plus respectueuse et responsable possible. Car ce que l’on constate sur le terrain, c’est avant tout une grande volonté de bien faire les choses, aussi bien de notre côté en tant que voyagistes que du leur en tant qu’hôteliers.»

Le secteur du tourisme représente une part importante de l’économie cubaine. Le pays a accueilli 2,4 millions de visiteurs en 2023, dont 940 000 en provenance du Canada, selon l’Office cubain des statistiques.

Mme Tougas, de Voyages des Laurentides, estime que malgré l’instabilité, Cuba est une destination à visiter. « Les clients sont conscients de la situation et adorent revenir pour la chaleur des Cubains et les belles plages. »

Alors Cuba, on y va ou pas ? Peut-être, mais en connaissance de cause et bien préparé !

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