Une forte majorité (87 %) des résidents de la région métropolitaine de recensement (RMR) de Montréal estiment que l’administration Plante devrait consulter les commerçants avant d’adopter des changements importants sur la rue commerciale où est situé leur établissement.
C’est du moins ce que révèle un sondage Léger, réalisé pour le compte de la Fédération canadienne de l’entreprise indépendante (FCEI).
« Les décisions unilatérales peuvent avoir de graves conséquences pour les entreprises établies, notamment en les privant de clients potentiels, en causant d’importants problèmes de livraison et en créant d’éventuels problèmes de sécurité », a déclaré la FCEI.
Elle estime qu’avant de prendre toute décision de piétonniser une rue, la Ville de Montréal doit « discuter avec les commerçants qui pourraient être touchés et obtenir leur appui avec une forte majorité ».
Les données du sondage, publiées mercredi, démontrent que cette opinion est partagée par 81 % des résidents de l’île de Montréal qui pensent que l’appui des commerçants « devrait être obligatoire » pour effectuer des changements significatifs sur la rue commerciale où est situé leur établissement.
D’ailleurs, pour 65 % des Montréalais, l’administration Plante ne devrait pas adopter de changements majeurs liés aux rues commerciales « avant les prochaines élections » qui auront lieu dans moins d’un an.
« En démocratie, il faut savoir écouter les citoyens et s’assurer de l’acceptabilité sociale des projets avancés, notamment auprès de ceux qui en subiront les conséquences. […] Nous devons également éviter d’accélérer un programme qui ne fonctionne plus et attendre après les élections. […]. Les constructions et les cônes orange qui ne font que se multiplier dans les rues de la métropole crispent les entrepreneurs et les citoyens», a déclaré François Vincent, vice-président pour le Québec à la FCEI.
Pour plus de la moitié des résidents de la RMR de Montréal interrogés (58 %), la piétonnisation permanente des rues n’augmentera pas la fréquence de leurs déplacements vers le centre-ville.
« Pour qu’une métropole soit vivante, il faut qu’elle soit attractive pour ceux qui y vivent et ceux qui se trouvent à proximité. […] Poursuivre ce qui a été mis en place sur le nouveau tronçon de Sainte-Catherine Ouest, qui mise sur un concept qui se distingue par ses larges trottoirs et sa circulation calme, peut représenter une voie à suivre », a ajouté M. Vincent, qui estime que l’administration Plante “Il faut retourner à la planche à dessin.”
L’enquête a été réalisée auprès de 501 résidents de la région métropolitaine de recensement (RMR) de Montréal, du 6 au 8 décembre 2024.