réguler sans ralentir l’innovation, selon Jouahri

réguler sans ralentir l’innovation, selon Jouahri
réguler sans ralentir l’innovation, selon Jouahri

Abdellatif Jouahri, Wali de Bank Al-Maghrib (BAM), a affirmé ce mardi, à Rabat, que le cadre juridique en préparation pour les crypto-actifs au Maroc vise à réguler cet écosystème tout en préservant la dynamique d’innovation financière qui pourrait en émerger.

Lors d’une conférence de presse, à l’issue de la dernière réunion du Board de l’année du BAM, M. Jouahri a précisé : « Nous avons souhaité encadrer l’usage des crypto-actifs, sans ralentir l’innovation qui peut émerger de cet écosystème. »

Ce cadre juridique, actuellement en phase d’adoption, s’inscrit dans la lignée des récentes recommandations du G20, tout en tenant compte des risques liés à ces nouveaux actifs financiers. Selon M. Jouahri, cette approche vise à trouver un équilibre entre la nécessaire régulation et la stimulation de l’innovation financière.

Le texte est conçu avec le soutien technique du Fonds monétaire international (FMI) et de la Banque mondiale, afin de garantir un environnement réglementé et sécurisé pour les acteurs économiques. Le Wali de BAM a également souligné que l’élaboration de ce cadre impliquait de vastes consultations avec les institutions nationales et internationales, ainsi que les parties prenantes du secteur privé.

« Nous avons impliqué toutes les parties prenantes pour développer ce cadre. « C’est une approche qui permet d’assurer une adoption optimale et de minimiser les zones grises », a-t-il ajouté.

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Avec cette initiative, comme le rappelle le Wali de Bank Al Maghrib (BAM), le Maroc se positionne parmi les pionniers des pays en développement en matière de régulation claire et complète des crypto-actifs. Ainsi, cette approche vise à préparer le Royaume aux défis économiques et financiers posés par la digitalisation des systèmes monétaires.

Sur un autre sujet, M. Jouahri a évoqué l’appétit croissant pour le marché secondaire des dettes en souffrance, après le succès de la première opération de titrisation de créances d’un montant de 400 millions de dirhams, réalisée par une banque marocaine.

Cette évolution, selon lui, devrait contribuer à structurer et redynamiser le marché des dettes non performantes, grâce à un cadre juridique désormais finalisé. Ce texte, en cours d’adoption, passera par plusieurs étapes, dont la consultation publique et l’adoption gouvernementale et parlementaire.

Le Wali de BAM a expliqué que « le marché secondaire des impayés représente un levier majeur pour renforcer la solvabilité des banques et soutenir l’économie nationale. En permettant une gestion active des dettes non performantes, ce marché contribuera à rationaliser les bilans des institutions financières et à améliorer leur capacité d’intervention. »

Enfin, en matière de politique monétaire, le Board de BAM a décidé de réduire le taux directeur de 25 points de base, le ramenant à 2,5 %. Cette décision, prise en réponse à l’évolution de l’inflation et à la stabilité des prix, tient également compte des incertitudes internationales qui pèsent sur les perspectives économiques à moyen terme.

 
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