Les États-Unis ont choisi leur camp

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7h00 ▪
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Nicolas T.

Il ne reste plus grand monde pour critiquer le bitcoin qui perd 100 000 dollars grâce à un gouvernement américain convaincu.

La stratégie Bitcoin

Les chances que les États-Unis créent une réserve stratégique de Bitcoin augmentent de jour en jour. Pour rappel, Donald Trump s’était engagé en juillet dernier à « conserver tous les bitcoins que les États-Unis possèdent ou acquièrent ».

C’est dans ce contexte que la sénatrice Cynthia Lummis a proposé d’acheter un million de bitcoins grâce à la vente des réserves d’or du pays. Cette stratégie est approuvée par Michael Saylor. Le PDG de Microstrategy y voit l’opportunité de faire d’une pierre deux coups :

« Vendez de l’or pour acheter du bitcoin. De cette façon, l’opération sera gratuite. Mieux encore, vous démonétiserez l’or de nos ennemis. Leurs actifs tomberont à zéro tandis que les nôtres atteindront 100 000 milliards de dollars »il a lancé sur Yahoo Finance.

Un avis réitéré au micro d’Alex Thorn en fin de semaine dernière :

Un certain scepticisme demeure car il faudra que le Congrès américain s’y rallie. Le président américain pourrait toutefois agir seul, par décret. Voici ce que Jack Mallers a suggéré :

«Je sais que Donald Trump envisage la possibilité de signer dès le premier jour un décret pour créer cette réserve stratégique de bitcoins. Et cela via le « Dollar Stabilization Act » qui donne au président une grande marge de manœuvre pour protéger le dollar. »

De plus, lorsqu’on lui a demandé ce week-end si les États-Unis créeraient une réserve de bitcoins, Trump a répondu par l’affirmative. « Oui, je le pense, nous allons faire de grandes choses ».

Ces déclarations ne sont pas étrangères au nouveau record historique au-dessus de 106 000 $.

Bretton Woods 2.0

Si Donald Trump veut vraiment mettre fin à la guerre en Ukraine, il faudra pour cela un nouveau Bretton Woods, une redéfinition des équilibres monétaires où le président se retrouve entre le dollar et le bitcoin. Les BRICS ne veulent plus du dollar et le bitcoin apporte une solution à cette révolte qui est la toile de fond des tensions géopolitiques.

Le prochain secrétaire au Trésor, Scott Bessent, n’a pas dit autre chose lors d’une conférence organisée par le Manhattan Institute l’été dernier :

« Il n’est pas impossible que nous nous dirigeons bientôt vers une sorte de grand réarrangement économique mondial, quelque chose de similaire à celui de Bretton Woods. […]. Il y a de fortes chances que cela se produise au cours des quatre prochaines années et j’aimerais en faire partie. »

Ce discours est conforme à l’ambition républicaine de réindustrialiser pour réduire le déficit commercial. Un déficit abyssal dont les Américains peuvent bénéficier du fait qu’ils impriment de la monnaie internationale.

Pour le réduire, Donald Trump a promis des permis d’extraction accélérés aux entreprises qui investissent au moins un milliard de dollars aux États-Unis. En effet, si la Chine (qui contrôle l’essentiel de la chaîne d’approvisionnement minière mondiale) évite le dollar, il faudra à nouveau creuser en Amérique.

C’est la stratégie pour préserver la valeur du billet vert : réduire les déficits en produisant à nouveau sur le sol américain tout en augmentant les taxes douanières pour accélérer le processus. Face à l’émergence des BRICS, l’Oncle Sam n’a plus vraiment le choix. Nous devrons tôt ou tard commercer sur un pied d’égalité.

Se pose alors la question de la prochaine monnaie de réserve internationale. Tous les regards sont tournés vers l’or que la Chine et la Russie accumulent depuis de nombreuses années.

Il est facile d’imaginer que Washington pourrait vouloir tenter un dernier pari en échangeant son or contre du Bitcoin, qui constitue sans aucun doute une meilleure réserve de valeur.

FOMO mondial

Tous les pays disposant d’importantes réserves de change suivront le mouvement. Les signaux allant dans ce sens sont légion. Des parlementaires du monde entier se mobilisent, notamment au Brésil, au Japon et en Russie.

Le président russe a même récemment déclaré que “Personne ne peut arrêter le Bitcoin”. La Russie contrôle environ 17 % de la puissance de calcul du réseau. Le PDG du mineur russe Bitriver envisage même de dépasser très prochainement les Etats-Unis (35%).

De plus, de petits pays ont déjà franchi le pas. C’est le cas du Salvador (où le bitcoin a cours légal) et du Bhoutan. Sans parler des pays qui agissent en catimini. C’est le cas des Émirats arabes unis, selon l’ancien PDG de Binance CZ.

L’Asie n’est pas en reste. L’ancien Premier ministre thaïlandais Thaksin Shinawatra s’est dit convaincu que le bitcoin pourrait atteindre 850 000 dollars. Le gouvernement actuel (dirigé par son fils) pourrait bien imiter le Salvador.

Même l’Allemagne commence à regretter d’avoir vendu ses 50 000 BTC au prix moyen de 54 000 $. L’ancien ministre allemand des Finances Christian Lindner a critiqué lundi le chancelier Olaf Scholz pour cette erreur stratégique :

Enfin, le succès insolent de Microstrategy (qui vient d’entrer au NASDAQ) ne passe pas inaperçu auprès des multinationales. Microsoft a peut-être dit non, mais l’évolution des règles comptables américaines est de bon augure. Depuis le 15 décembre, les sociétés américaines détentrices de bitcoins ne seront plus pénalisées par un cadre comptable dépassé.

La route est libre. Comme l’a dit l’ancien directeur de campagne de Donald Trump : « Pour ceux qui célèbrent 100 000 $, vous célébrerez beaucoup plus. »

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Nicolas T.

Reportage sur Bitcoin, « la déesse de la sagesse, se nourrissant du feu de la vérité, devenant de plus en plus intelligente, plus rapide et plus forte de manière exponentielle derrière un mur d’énergie cryptée ».

 
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