Un projet pilote visant à simplifier les soins à domicile provoque des bugs informatiques et deux fois plus de paperasse

Un projet pilote visant à simplifier les soins à domicile provoque des bugs informatiques et deux fois plus de paperasse
Un projet pilote visant à simplifier les soins à domicile provoque des bugs informatiques et deux fois plus de paperasse

Les infirmières montréalaises dénoncent qu’un projet pilote visant à simplifier les soins à domicile crée des bugs et des dédoublements de paperasse pour compliquer leur tâche et réduire la qualité du service rendu aux patients.

« On se retrouve à doubler la charge de travail, à remplir des statistiques qui ne donnent rien aux patients […]. And many do not receive care because of computer bugs,” laments nurse Isabelle Roy, president of the Fédération interprofessionnelle de la santé du Québec (FIQ) union for the North Island of Montreal. .

Depuis l’année dernière, son centre intégré universitaire de santé et de services sociaux (CIUSSS) est en projet pilote avec la plateforme AyalaCare. Celle-ci regroupe dans une même application mobile les patients à visiter et les soins à prodiguer.

En - réel, il est possible de savoir quelle infirmière soigne quel patient.

20 minutes, pas plus

Par défaut, les visites doivent durer 20 minutes.

«Ça ne prend pas en considération un patient qui peut être difficile à piquer, qui doit avoir des compresses pendant 15 minutes, qui a de la difficulté à bouger», déplore Mme Roy.

On n’a pas non plus le - d’évaluer comment va la personne aidée et si l’aîné en perte d’autonomie est capable de répondre à ses besoins, poursuit son collègue Armando Coronel.

Avec ce - limité, les infirmières auxiliaires sont passées de 10 à 16 visites à domicile par jour, affirme le syndicat.

Mais les infirmières cliniciennes, qui doivent assurer leur coordination, effectuent deux fois moins de visites grâce à la gestion supplémentaire d’AyalaCare.

Mi-novembre, la plateforme était en panne pendant 24 heures, selon un email interne. Les responsables ont également demandé aux soignants de saisir des statistiques de visites sur une autre plateforme car « le risque d’erreurs est élevé » dans AlayaCare.

«Il fallait tout avoir au téléphone», raconte Isabelle Roy. Cependant, les formulaires manquent et les informations sur l’état de santé des patients sont insuffisantes dans la plateforme, selon elle.

Le manque de soins à domicile et le peu de - consacré aux patients ont souvent été critiqués au Québec, notamment par le commissaire à la santé et au bien-être.

Sept pages pour un seul traitement

Pour Isabelle Roy, la solution réside dans plus de personnel et moins de paperasse.

“Le formulaire pour le soin des plaies compte désormais sept pages [de long]!»

De son côté, le CIUSSS du Nord-de-l’île-de-Montréal répond par courriel qu’il est « en pleine transformation numérique ». Même s’il a signé un contrat d’une valeur de plus de 1,7 million de dollars avec AlayaCare, selon le système d’appel d’offres du gouvernement, il affirme que la plateforme n’est pas son projet, mais celui du ministère de la Santé.

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