Par
Aurien de Maupeou
Co-fondateur
Publié le
16/12/2024
lecture min.
La Commission de régulation de l’énergie (CRE) vient de publier son observatoire du marché de l’énergie pour le 3ème trimestre 2024. Cet état des lieux très attendu met en évidence une baisse continue de la consommation de gaz, qui ne vient tout juste pas de compenser une consommation électrique stable, tant dans le secteur résidentiel que résidentiel. segments non résidentiels.
Électricité : consommation stable et augmentation du nombre de compteurs
La consommation annualisée d’électricité au 30 septembre 2024 s’élève à 142,12 TWh contre 142,24 TWh un an plus tôt pour les sites résidentiels. Légère reprise en revanche de la consommation non résidentielle qui passe de 259,71 TWh au 30 septembre 2023 à 262,14 TWh au 30 septembre 2024. Sur un an, la consommation nationale d’électricité augmente de 0,5%.
Consommation annualisée issue des chiffres de l’Observatoire trimestriel du marché de l’énergie de la Commission de régulation de l’énergie.
Cette stabilité est particulièrement intéressante à comparer avec l’augmentation du nombre de mètres. Le nombre de compteurs résidentiels augmente de 1% sur un an à 34 696 000 au 30 septembre.
Consommation annualisée issue des chiffres de l’Observatoire trimestriel du marché de l’énergie de la Commission de régulation de l’énergie.
La consommation annuelle d’électricité par compteur résidentiel est donc légèrement en baisseà 4096 kWh. A titre de comparaison, elle s’élevait à 4 590 kWh en 2019. Cette baisse progressive s’explique par la sobriété et l’amélioration de l’efficacité énergétique des logements. Elle est surprenant à mesure que l’électricité remplace progressivement le mazout, le propane et le gaz naturel méthode de chauffageet ça presqueun million de véhicules électriques ont été enregistrés entre--.
Gaz : la baisse se poursuit
Le la consommation de gaz tend à baisseret a subi une forte baisse dans le cadre de la crise du marché de l’énergie de l’été 2022. Sur un an, il a baissé de 8,3 % avec 354,7 TWh au 30 septembre 2024.
Consommation annualisée issue des chiffres de l’Observatoire trimestriel du marché de l’énergie de la Commission de régulation de l’énergie.
Cette baisse de la consommation s’explique par une baisse du nombre de compteurs de l’ordre de -1% sur un an, tant sur le segment résidentiel que non résidentiel. Le déclin de la consommation annuelle de gaz par compteur résidentiel est donc marquée à 9276 kWh au 30 septembre 2024, contre 10 131 kWh un an plus tôt. Sur 5 ans, la baisse est encore plus flagrante à -18% puisque la consommation s’établissait, en 2019, à 11 293 kWh par compteur résidentiel.
Consommation annualisée issue des chiffres de l’Observatoire trimestriel du marché de l’énergie de la Commission de régulation de l’énergie.
Quelles conséquences pour les consommateurs ?
On peut se féliciter de la baisse de la consommation de gaz en France, d’autant que l’injection de biogaz a augmenté d’environ 10 TWh par an ces 5 dernières années. Là la consommation nationale de gaz fossile a ainsi baissé de plus de 20% depuis 2019.
En termes de prix, le prix unitaire a augmenté de manière significative, ce qui n’est pas compensé par la baisse de la consommation. La facture a donc augmenté alors même que la consommation a diminué, tant pour l’électricité que pour le gaz.
LE les perspectives sont mauvaises pour les consommateurs de gazqui supporteront des coûts de réseau croissants, et de probables hausses de taxes, liées au caractère fossile et importé de leur énergie. Pour l’électricité, une baisse sans précédent aura lieu le 1er février, apportant un soulagement aux ménages après les hausses liées à la crise énergétique. Le sujet des années à venir ne sera pas tant le prix du kWh que le - de consommation. L’électricité sera très chère en hiver et aux heures de pointe, et bon marché le reste du -.
Au niveau stratégique, EDF a besoin d’un électrification des usages pour justifier la construction de nouveaux EPR et remplacer progressivement l’électricité par le gaz. Cette électrification se fait attendre depuis longtemps.
Source : Observatoire du marché de détail de l’électricité et du gaz naturel, 3ème trimestre 2024
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