Le Syndicat canadien des travailleurs des postes (STTP) a déposé vendredi une plainte auprès du Conseil canadien des relations industrielles contre la Société canadienne des postes après le licenciement d’employés en grève.
Selon le syndicat, ces licenciements sont une tactique d’intimidation qui contrevient au Code canadien du travail
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Ni le Syndicat ni Postes Canada n’ont fourni de détails sur l’ampleur des mises à pied.
Les quelque 55 000 postiers de l’entreprise publique sont en grève depuis le 15 novembre, notamment sur des questions de salaires et de conditions de travail. Les lettres et colis ne sont pas traités, à l’exception des prestations gouvernementales.
Une porte-parole de la Société canadienne des postes, Lisa Liu, a déclaré que Postes Canada avait reçu la plainte et qu’elle l’examinait.
La société d’État nie avoir contrevenu au Code du travail.
Les négociations sont au point mort depuis que le médiateur fédéral spécial les a suspendues mercredi.
Photo : La Presse Canadienne / Christine Muschi
L’employeur devra se justifier, dit un expert
À première vue, Postes Canada semble violer un article du Code du travail, a déclaré David J. Doorey, professeur de droit du travail et de l’emploi à l’Université York, dans un courriel cette semaine.
Oui, oui STTP conteste les licenciements, Postes Canada aura besoin de preuves solides pour convaincre la Commission des relations de travail que les licenciements n’ont absolument aucun rapport avec le fait que les travailleurs se sont mis en grève. Il serait intéressant d’entendre cet argument
dit-il.
La fin de la grève n’est pas en vue. Le ministre fédéral du Travail, Steven MacKinnon, a déclaré mercredi que le médiateur nommé par Ottawa n’aboutissait à rien, les parties étant trop éloignées sur des questions cruciales. Les négociations de médiation ont été temporairement suspendues et le gouvernement n’a pas l’intention d’intervenir.
M. MacKinnon a déclaré qu’il avait convoqué les deux parties à son bureau à Ottawa. Cependant, il a affirmé qu’une directive relative à l’arbitrage exécutoire ce n’était pas dans les plans
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