Des négociations collectives attendent Lion Électrique, qui compte encore ses sous. Les récentes vagues de mises à pied chez le fabricant d’autobus et de camions scolaires électriques ont incité plusieurs centaines de travailleurs à opter pour la syndicalisation.
Publié à 09:37
Selon l’Association internationale des machinistes et des travailleurs de l’aérospatiale (AIMTA), à l’origine de la démarche, quelque 300 employés de l’usine de Saint-Jérôme, dans les Laurentides, sont touchés. Le syndicat se tourne maintenant vers les autres usines de l’entreprise au Québec, notamment celles situées à Mirabel (blocs-piles) et à Joliet, dans l’Illinois.
« Il est hors de question de s’arrêter là, affirme le vice-président général canadien de l’AIMTA, David Chartrand. Nous avons déjà de nombreux appuis à l’usine de Joliet. »
La décision du Tribunal administratif du travail, qui vient d’être rendue, ne précise pas le résultat du vote tenu fin mai. Selon le document, que La Presse a pu consulter, il n’y avait pas de place pour l’interprétation.
«Après avoir vérifié les circonstances entourant le vote, il n’a aucune raison de douter de la validité des résultats du vote», peut-on lire.
Au moment d’écrire ces lignes, Lion n’avait pas commenté la tournure des événements. Sous une forte pression financière, le constructeur québécois a procédé à quelque 370 mises à pied et licenciements des deux côtés de la frontière depuis l’automne dernier.
PHOTO HUGO-SÉBASTIEN AUBERT, LA PRESSE ARCHIVES
Lion compte quelque 1 150 employés.
Au 31 mars, il ne restait que 5 millions $ US dans les réserves de l’entreprise québécoise. L’entreprise dit ne pas avoir encore récolté les fruits des décisions difficiles prises au cours des derniers mois – réduction des effectifs et mise en place d’un régime amaigrissant pour réduire les dépenses.
L’entreprise devra maintenant se préparer à négocier un premier contrat de travail avec les quelque 300 employés de l’usine de Saint-Jérôme qui assemble ses autobus scolaires et ses camions électriques, un processus qui devrait débuter plus tard cet été.
L’action de Lion’s se négocie à 1,22 $ à la Bourse de Toronto. L’action a chuté d’environ 47 % depuis le début de l’année.