Les syndicats de salariés de la Bourse de Milan ont déposé jeudi un préavis de grève de deux heures, une première dans l’histoire de cette place financière créée en 1808, propriété de l’opérateur paneuropéen Euronext. La grève doit concerner les deux dernières heures d’ouverture de la Bourse, de 13h30 GMT à 15h30 GMT. Les syndicats FABI, Première Cisl et Cgil ont également appelé à une grève des heures supplémentaires jusqu’au 14 juillet.
Ils réclament des augmentations de salaire et dénoncent l’augmentation continue de la charge de travail. « Le recours aux heures supplémentaires, au travail le samedi, les jours fériés et même la nuit, est désormais devenu systématique et structurel »dénoncent-ils dans un communiqué solidaire. « La construction d’un marché unique des capitaux ne peut se faire au détriment des personnes » qui y contribuent, selon Riccardo Colombani, secrétaire général du Premier syndicat Cisl.
Les syndicats s’inquiètent également « projets de déménagement » de nombreuses activités dans d’autres pays et dénoncer « la perte progressive de l’autonomie managériale et stratégique » de la Bourse de Milan. La Bourse de Milan héberge des dizaines d’entreprises dont la capitalisation boursière atteignait environ 835 milliards d’euros au 31 mai, selon la Consob, le gendarme de la Bourse italienne.
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« Les négociations en cours avec les syndicats visent à adapter les conditions de travail à la nouvelle trajectoire de croissance de l’entreprise : nous sommes convaincus que nous parviendrons à un dialogue constructif »a réagi de son côté Euronext dans un communiqué transmis à l’AFP. Euronext gère les Bourses de Paris, Amsterdam, Bruxelles, Lisbonne, Dublin, Oslo et Milan, acquises en avril 2021 auprès du London Stock Exchange (LSE) pour 4,44 milliards d’euros.
