Un régulateur sanctionne Boeing pour sa communication autour de l’incident du 5 janvier

Un régulateur sanctionne Boeing pour sa communication autour de l’incident du 5 janvier
Un régulateur sanctionne Boeing pour sa communication autour de l’incident du 5 janvier

L’Agence américaine de sécurité des transports (NTSB) a sanctionné Boeing pour sa communication autour de l’incident du 5 janvier au cours duquel une porte d’un avion d’Alaska Airlines s’est détachée en plein vol, accusant le constructeur d’opinion de guide. Les faits concernent une présentation donnée mardi devant un groupe de journalistes par la vice-présidente à la qualité, Elizabeth Lund, à l’usine de Renton (Etat de Washington).

“Dans ce briefing, Boeing a présenté l’enquête du NTSB (sur l’incident du 5 janvier) comme une recherche de l’individu responsable de l’installation de la porte.” qui a été arraché lors d’un vol d’Alaska Airlines, sans faire de victimes, a indiqué le régulateur dans un communiqué publié jeudi. Mais le NTSB dit que c’est plutôt « intéressé par la cause probable de l’accident, et non par la responsabilité d’un individu ou par l’établissement de sa responsabilité ». Selon les premiers éléments de l’enquête du NTSB, il manquait plusieurs verrous censés bloquer la porte du Boeing 737 MAX 9 d’Alaska Airlines.

Boulons manquants

L’agence a collecté des documents écrits et des photos montrant que des employés de Boeing ont retiré quatre boulons à ces endroits lors d’une inspection à l’usine de Renton avant la livraison de l’avion en octobre dernier. L’opération a été réalisée pour remplacer cinq rivets endommagés dans la cabine de l’avion. D’autres photos prises après le changement des rivets montrent qu’en au moins trois points, les boulons n’avaient pas été réinstallés. Cette porte servait à bloquer une sortie et n’était pas destinée à être ouverte, ce modèle disposant déjà de suffisamment d’issues de secours dans cette configuration.

Lors de son briefing, Elizabeth Lund a écarté la responsabilité de l’équipe chargée de fermer la porte. « Ils n’ont pas réinstallé les rivets. Ce n’était pas à eux de le faire.“, a déclaré le responsable, tout en précisant que Boeing n’était pas en mesure d’identifier les employés qui auraient dû effectuer cette tâche mais ne l’a pas fait. En raison de ce qu’il considère comme un échec dans sa communication, le NTSB a décidé de priver Boeing de l’accès aux informations recueillies par l’agence lors de ses enquêtes sur l’incident du 5 janvier.

Le NTSB enverra également une convocation à Boeing pour une audience sur l’incident les 6 et 7 août. “Nous regrettons sincèrement que nos déclarations aient empiété sur les prérogatives du NTSB en tant que source d’information sur l’enquête”, a réagi un porte-parole de Boeing auprès de l’AFP. Ce dernier a indiqué que les éléments révélés lors de la présentation “visant à clarifier notre responsabilité dans l’accident et à expliquer les mesures que nous prenons” pour remédier à d’éventuelles pannes.

 
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