Zurich (awp) – La Bourse suisse a terminé dans le désarroi jeudi. Comme la veille, le SMI a passé la matinée dans le vert, avant de retomber dans le rouge en début d’après-midi. Il est toutefois remonté au-dessus de l’équilibre jusqu’à son plus haut de la journée dans le sillage de Wall Street, pour retomber en fin de compte, tout en terminant au-dessus de la barre symbolique des 12.000 points.
A New York, Wall Street gagnait du terrain dans la matinée en tentant de dépasser des résultats jugés décevants et des indicateurs mitigés, le marché se positionnant avant la publication d’un indice de prix majeur (inflation PCE, suivi de près par la Réserve fédérale américaine), vendredi.
Après deux séances constructives, “l’ambiance est plus contenue ce matin”, a commenté, dans une note, Patrick O’Hare, de Briefing.com, évoquant une vague de résultats et de données macroéconomiques.
La dernière estimation de croissance pour le premier trimestre est ressortie légèrement supérieure à la précédente, à 1,4% annualisé, “mais indique toujours que la croissance économique ralentit”, a estimé Chris Zaccarelli d’Independent Advisor Alliance.
Le centre de recherche économique BAK Economics a légèrement relevé sa prévision de croissance du produit intérieur brut (PIB) suisse cette année, à 1,2%, contre 1,1% auparavant. Les experts de la maison anticipent une nouvelle baisse de l’inflation, de 1,4% sur l’année en cours à 0,9% sur la suivante.
Le SMI a terminé en baisse de 0,09% à 12.004,31 points, avec un minimum à 11.990,32 et un maximum à 12.050,52. Le SLI a avancé de 0,03% à 1.947,67 points et le SPI a perdu 0,04% à 15.941,95 points. Sur les 30 valeurs phares, 17 ont augmenté, 12 ont baissé et le bon Lindt a terminé inchangé.
Le podium d’aujourd’hui est composé de Sandoz (+1,8%), Holcim (+1,5%) et Straumann et le bon Schindler (chacun +1,1%).
Le géant saint-gallois des matériaux de construction souhaite investir environ 250 millions de francs suisses dans ses trois cimenteries en Suisse. L’objectif est de réduire l’utilisation de combustibles fossiles dans la production de ciment et de respecter les valeurs limites de polluants atmosphériques fixées par l’ordonnance sur la protection de l’air (OPair).
Dans le camp des poids lourds, Roche (bon +0,3%, porteur +0,4%) a soutenu l’indice, tandis que Novartis (-0,5%) et Nestlé (-0,8%) ont pesé.
SIG Group (-2,8%) termine en dernière position, derrière Kühne+Nagel (-1,3%) et Swatch (-0,9%).
Le géant schwytzois du transport et de la logistique étend son réseau d’entrepôts pour le marché américain de la santé avec quatre nouveaux sites de transbordement, notamment pour les médicaments et les vaccins. Le montant de l’investissement n’a pas été dévoilé.
UBS et Goldman Sachs ont réduit leurs objectifs de cours respectifs pour l’horloger biennois, tout en confirmant leur recommandation à “neutre”. La grande banque suisse s’alarme notamment des capacités de production excédentaires, des stocks élevés et de l’effet défavorable des devises. Son homologue américain estime que la baisse des exportations horlogères suisses se reflétera dans les chiffres du groupe.
Le Genevois Richemont (-0,1%) a limité la casse. UBS a également abaissé son objectif de cours, mais a confirmé son « achat ». L’analyste estime que le titre a mieux performé que ceux de ses concurrents. Le changement de modèle économique, qui fait la part belle à la joaillerie au détriment de l’horlogerie, ainsi qu’un meilleur équilibre géographique et une dépendance réduite à l’égard de la Chine sont à l’origine de cette performance. Le potentiel de hausse reste intact.
Sur le marché plus large, Carlo Gavazzi (-6,0%) a fait état de résultats annuels en baisse et d’un dividende réduit d’un tiers. Une reprise n’est pas attendue à court terme.
Landis + Gyr (-2,3% ou -1,70 francs) a été traité hors dividende de 2,25 francs suisses.
Fitch a abaissé la note de la capacité d’endettement à long terme de la foncière Peach Property (-4,6%) à CCC+, contre BB, reclassant la société zurichoise en catégorie spéculative, mais levant la perspective auparavant « négative » attachée à ses évaluations.
Les actionnaires de Relief Therapeutics (+0,9%) ont refusé de donner décharge à la direction générale et au conseil d’administration. La négociation des actions a été suspendue en fin de matinée jusqu’en début d’après-midi.
Le fabricant de matériel ferroviaire Stadler Rail (+2,0%) a conclu un contrat de maintenance avec les chemins de fer hongrois (MÁV).
Le fonds Petrus Advisers a abaissé sa participation dans le spécialiste des logiciels bancaires Temenos (+0,8%) à 3,841% contre 5,123% précédemment. Le fonds britannique s’était fait connaître en augmentant ses exigences envers le Genevois.
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