La Bourse de Paris en hausse, mais la prudence prévaut à l’approche des législatives
La Bourse de Paris évolue en hausse mercredi, tout en restant prudente sur fond d’incertitudes politiques à l’approche du premier tour des élections législatives en France.
L’indice phare CAC 40 avançait de 0,50% vers 09h45, gagnant 38,03 points à 7.700,33 points. La veille, l’indice reculait de 0,58%, perdant 44,59 points à 7.662,30 points.
« Alors que le calendrier macroéconomique est assez léger cette semaine, les marchés attendent les élections en France ce week-end », commente Xavier Chapard, stratégiste chez LBP AM.
“Les questions de marché concernant les équilibres budgétaires, mais aussi les futures mesures économiques, continuent de mettre la pression sur les actifs français”, explique Xavier Chapard.
Sur le marché obligataire, vers 9h45, le taux à 10 ans français s’établissait à 3,18%, contre 3,16% la veille à la clôture et celui de l’Allemagne à 2,42%, contre 2,41%.
Cette différence – appelée « spread » – est un indicateur qui mesure la confiance des investisseurs dans un pays, en l’occurrence la France. “L’écart de taux entre les obligations souveraines françaises et allemandes s’est légèrement réduit cette semaine mais reste élevé, autour de 75 points de base” mercredi matin, souligne Xavier Chapard.
La politique monétaire est également sur la table après “des propos d’Olli Rehn, membre du Conseil des gouverneurs de la Banque centrale européenne (BCE), qui a estimé que “deux nouvelles baisses de taux en Europe en 2024 seraient +raisonnables+”, commente John Plassard. , spécialiste de l’investissement pour Mirabaud.
Par ailleurs, le marché attend la publication vendredi de l’indice d’inflation américain PCE, basé sur les dépenses de consommation, la mesure privilégiée de la banque centrale américaine (Fed) pour juger de l’évolution des prix.
Enfin, le rebond du secteur technologique à Wall Street la veille, après plusieurs séances dans le rouge, a profité à l’humeur du marché.
Nvidia, concepteur des processeurs qui pilotent les grands modèles linguistiques de l’IA générative, est revenu sur le devant de la scène, son titre ayant bondi de 6,76% après avoir dégringolé de plus de 12% en trois séances et effacé plus de 400 milliards de dollars de capitalisation boursière.
Atos, un sauvetage compliqué
Le consortium mené par la société française Onepoint, choisie pour le sauvetage financier d’Atos (-2,96% à 1,16 euro), lourdement endetté, a retiré son offre au groupe informatique français, pilier technologique des JO de Paris cet été.
Dans le même temps, le milliardaire tchèque Daniel Kretinsky a renouvelé son intérêt pour la reprise des négociations.
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