À quoi ressemble la vie d’un jeune adulte au Luxembourg ? Quatre jeunes Luxembourgeois se sont confiés L’essentiel sur leur vie, leurs passe-temps, leurs angoisses, leurs perspectives et bien plus encore. Plutôt que de parler au nom d’une association, ils s’expriment librement et à titre personnel. Résidents aux quatre coins du Grand-Duché aux parcours de vie différents, ils viennent de terminer leurs examens du baccalauréat et font face à un avenir quelque peu incertain.
Dans leurs témoignages, ces jeunes racontent comment ils perçoivent le pays dans lequel ils ont grandi. Ils partagent leurs expériences, certes uniques, mais dans lesquelles d’autres jeunes Luxembourgeois se reconnaîtront peut-être.
Cloé vit à Koetschette, près de Rambrouch, dans le nord-est du pays, avec son père, son petit frère et sa petite sœur. D’origine belge, elle est née au Luxembourg et possède les deux nationalités. En septembre, elle souhaite poursuivre ses études à Liège, dans le domaine de l’architecture d’intérieur.
– Combien de temps consacrez-vous à vos différentes activités par semaine ?
Il est difficile de dire exactement combien d’heures et à quoi s’est déroulée mon année de premier cycle. J’ai passé la plupart de mon temps à l’école ou à étudier. En dehors de mes obligations scolaires, j’aime faire des excursions avec ma famille ou faire une promenade en voiture avec mes amis et discuter pendant des heures.
– Quels sont vos endroits préférés au Luxembourg ?
J’aime aller au Stauséi à Lultzhausen. Comme j’habite un peu plus loin de la ville, je vais souvent à Mersch ou Rédange, mais la capitale est beaucoup plus diversifiée et j’aime faire du shopping.
– Avez-vous déjà des regrets ?
Franchement non, parce que je me dis qu’il faut vivre sans regrets. Chaque mauvaise décision s’accompagne d’une leçon à tirer.
– Quel est votre souvenir le plus triste ?
C’est quand j’ai perdu ma grand-mère paternelle, elle était comme une mère pour moi et quand elle est partie, tous les bons moments passés ensemble sont partis avec. Elle vivait à Bruxelles et la première fois que j’y suis retourné, j’ai eu mal au cœur, car je pensais que j’allais lui dire fièrement que j’avais réussi mon examen et lui faire une surprise.
– Que vous a apporté le pays ?
J’ai appris plusieurs langues, ce qui m’aide beaucoup lorsque je voyage. Peu importe où nous allons, nous sommes toujours capables de nous débrouiller. J’apprécie la qualité des infrastructures dans les écoles luxembourgeoises. Et puis Luxembourg reste une belle ville…
– Comment jugez-vous la mentalité ici ?
Je trouve que l’ancienne génération des Luxembourgeois est très froide, elle a un peu de mal avec la migration. Ils n’aiment pas vraiment que les gens vivent ici depuis de nombreuses années mais ne parlent pas luxembourgeois. Mais certaines personnes ne sont pas en contact avec les Luxembourgeois. C’est donc plus difficile pour eux. J’ai l’impression que dans d’autres pays les gens sont beaucoup plus chaleureux et accueillants.
– Comment définiriez-vous un Luxembourgeois ?
Je pense qu’il faut parler luxembourgeois, mais il y a des mots anciens, typiquement luxembourgeois, que je n’arrive pas à prononcer et que les vrais Luxembourgeois connaissent. Mais c’est un peu difficile de vraiment les définir, car il n’y a plus beaucoup de vrais Luxembourgeois. Je pense aussi un peu aux spécialités culinaires comme les Kniddelen ou les Gromperekichelcher.
– Qu’est-ce qui vous fait peur dans le pays et pour votre avenir ?
La hausse des prix, dans tous les domaines. Je me pose aussi la question : plus tard, est-il vraiment judicieux pour un jeune adulte de vivre ici ou n’est-ce pas plutôt un risque de se ruiner ? J’aimerais beaucoup vivre dans une maison avec ma future famille. Mais vu la hausse des prix, j’envisage de vivre un moment en Belgique, puis de m’installer au Luxembourg.
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