Les règles de freinage des véhicules agricoles évoluent, un casse-tête en perspective

Les règles de freinage des véhicules agricoles évoluent, un casse-tête en perspective
Les règles de freinage des véhicules agricoles évoluent, un casse-tête en perspective

Le syndicat des constructeurs Axema publie une fiche d’information pour y voir plus clair sur le passage obligatoire aux systèmes double ligne au 1er janvier 2025. A moins de 6 mois de l’échéance, des zones d’ombre subsistent, notamment sur l’homologation, et des adaptations subsistent. .

Il ne sera bientôt plus possible de dire « on verra plus tard »… Le 1er janvier 2025, qui verra la réglementation sur le freinage agricole évoluer pour répondre aux exigences européennes, approche à grands pas. Une chose est sûre : il sera interdit de mettre sur le marché et d’immatriculer des véhicules traînés et des tracteurs neufs équipés d’une seule conduite de freinage hydraulique. ” Seuls les raccordements à double conduite, hydraulique ou pneumatique, seront autorisés », prévient Axema, le syndicat des constructeurs.

Les véhicules tractés concernés sont les remorques agricoles (REA), les semi-remorques agricoles (SREA) et les machines ou instruments agricoles tractés (MIAR). Précision importante : l’application du règlement n’est pas rétroactive, c’est-à-dire que les véhicules d’occasion ou les véhicules neufs immatriculés avant le 1er janvier 2025 ne sont pas concernés. Cependant, il est plus que jamais conseillé d’avoir tous les papiers avec soi en cas de contrôle !

De graves conséquences juridiques

“Les utilisateurs devront s’assurer de la compatibilité de leurs équipements lors de l’achat de nouvelles machines”, prévient également le syndicat. Les systèmes de freinage à double et simple conduite ne sont en effet pas compatibles entre eux. Il existe de nombreuses solutions techniques mais elles ne sont pas réglementées par la loi. Axema essaie de faire approuver ces appareils mais “le ministère n’a pas souhaité donner suite”.

Attention : des systèmes non reconnus ou des modifications apportées par les agriculteurs eux-mêmes peuvent entraîner de graves conséquences. « Ils peuvent être extrêmement dangereux sur la route et entraînera la responsabilité de l’utilisateur en cas d’accident », prévient Axema.

Une vague d’inscriptions d’ici la fin de l’année ?

Alors que choisir entre des doubles conduites hydrauliques ou pneumatiques (sachant qu’elles ne sont pas compatibles entre elles…) ? « La solution de freinage pneumatique est largement adoptée et sa technologie est bien rodée, avec une présence notable sur les équipements homologués à 40 km/h. La variante hydraulique est également disponible. Le choix des utilisateurs dépendra principalement de la flotte en service et des typologies d’utilisation. : particulier, Cuma ou entrepreneurs”, résume le syndicat.

Une autre zone d’ombre demeure : « On ne sait pas encore si les systèmes intelligents gérant un raccordement hydraulique double ou simple sur les mêmes connecteurs seront autorisés sur les tracteurs neufs après 2024. Cette incertitude réglementaire doit être clarifiée au niveau européen avant fin 2024 », précise Axema.

Cette réglementation impacte également les constructeurs et les concessionnaires, qui sont contraints d’enregistrer en stock un maximum de véhicules non conformes avant la fin de l’année, sinon il faudra les adapter plus tard. « Nous alertons les concessionnaires : complétez l’inscription d’ici la fin de l’année ! » insiste Rolland, leader français des bennes agricoles.

« Fini les freinages trop violents »

Un appareil « fin de série » tolérera cependant (pour les constructeurs qui en font la demande) un petit quota de véhicules immatriculés hors époque dans les proportions suivantes : 20 véhicules du même type soit 10 % du volume de véhicules du même type commercialisés au cours des 2 années précédentes. « Cela s’appliquera aux véhicules remorqués. Nous attendons une réponse des autorités françaises pour les tracteurs», explique le syndicat.

Derrière le casse-tête, l’objectif de ces normes est d’accroître la sécurité routière. « Fini les freinages trop violents pouvant entraîner une perte de contrôle, la puissance de freinage s’adapte à la charge », souligne Rolland. Le freinage à double ligne contribue à réduire les distances d’arrêt, réduisant ainsi le risque de collision avec d’autres véhicules, piétons ou obstacles. Cela permet également au conducteur de mieux contrôler l’unité remorquée., notamment dans les situations d’urgence ou sur des surfaces glissantes, évitant ainsi les accidents. Une vraie sécurité en cas de casse d’attelage s’intègre également par la présence d’une réserve d’énergie.

 
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