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un atelier de transformation ferme ses portes, 73 salariés licenciés

un atelier de transformation ferme ses portes, 73 salariés licenciés
un atelier de transformation ferme ses portes, 73 salariés licenciés

R.adio Traverse s’en fait l’écho depuis de nombreuses semaines. Cette fois, c’est officiel. Le site Rougié à Sarlat (Dordogne), atelier de production de foie gras du groupe gastronomique Euralis, va fermer. La nouvelle a été annoncée ce mercredi 20 novembre.

L’entreprise, située dans le quartier du Madrazès, va licencier 73 personnes. Une décision difficile à prendre, si l’on en croit les dirigeants. « Depuis 2015, le secteur est en déclin », explique Bruno Traverse, le directeur général. Au cours des neuf dernières années, 10 millions de canards de moins ont été abattus. Cela représente pour nous une perte d’activité de 35%. »

La consommation en baisse

Déjà, en 2018, le site du Sarladais avait connu une réorganisation. « À cette époque, nous étions à 49 % du taux d’occupation », souligne Bruno Traverse. Aujourd’hui, nous sommes à 19%. » Une baisse d’activité qui, selon lui, a plusieurs causes. La grippe aviaire d’une part, avec le vaccin qui renchérit le coût des produits. Puis la crise du pouvoir d’achat : les consommateurs mangent moins de foie gras, considéré comme un plat de luxe. Et enfin l’évolution des modes de consommation, avec moins ou plus de viande. Sans oublier les exportations qui ont diminué.

« Ils se cachent derrière le contexte. Mais plusieurs stratégies ont échoué. C’est un tout »

« Tout cela ne nous permet pas de retrouver nos marchés historiques », relate le directeur. Pour le moment, on ne connaît pas encore la date officielle de fermeture de Rougié. « Il y aura un CSE [NDLR : comité social et économique] Vendredi 29 novembre, livre Bruno Traverse. Nous en saurons plus à ce moment-là. » Si Euralis possède deux autres sites – l’un en Vendée, l’autre dans les Hautes-Pyrénées –, on imagine mal les salariés du Périgord changer de région pour rester dans le groupe.

« Bien sûr, cela leur sera proposé », poursuit le dirigeant. Techniquement, il y a la possibilité de reloger tout le monde. Mais quand on habite ici, c’est compliqué d’envisager un changement de région. » Le directeur l’assure, « notre priorité, actuellement, c’est que le dialogue social se déroule bien pour accompagner au mieux les salariés pour l’avenir ».

Ils ne s’abstiennent pas d’agir

Du côté des salariés, c’est le désarroi. «C’est un coup dur», confie l’un d’eux, sous couvert d’anonymat. On y croyait sans vraiment y croire. Cela dit, force est de constater que l’activité était en perte de vitesse. » Malgré tout, même si les salariés sont conscients du contexte économique du secteur en général, ils pointent du doigt la mauvaise gestion d’Euralis. «Ils se cachent derrière le contexte», raconte la même salariée sarladaise. Mais plusieurs stratégies ont échoué. C’est un tout. »


Pour le moment, aucune date de fermeture du site n’a été communiquée.

Boris Rebeyrotte

Si, pour l’instant, aucune action n’est prévue de la part des 73 salariés, ils ne se privent pas d’agir. « Là, c’était la première réunion d’information », explique La Sarladaise. Celle du 29 novembre sera la plus importante, puisque c’est à ce moment-là qu’on en saura plus, notamment sur les dates. Le rendez-vous est fixé à 14 heures »

Quant au site, il devrait être vendu suite aux licenciements.

 
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