Transport et manipulation d’argent

Transport et manipulation d’argent
Transport et manipulation d’argent

Le risque d’agression envers le personnel d’une succursale Consignaction+ a amené la CNESST à ordonner la suspension du transport et de la manutention d’argent à cet endroit. Par ailleurs, aucun contrat n’a encore été attribué pour la valorisation du verre qui y sera récupéré du 1euh Mars 2025, et les conditionneurs qui ont manifesté leur intérêt s’impatientent.


Publié à 1h53

Mis à jour à 7h00

Le site de conteneurs consignés Consignaction+ de Granby a dû suspendre le transport et la manutention d’argent liquide sur ordre de la Commission des normes, de l’équité, de la santé et de la sécurité au travail (CNESST), en avril, en raison du « risque d’agression » que le personnel couru.

«Je juge qu’il existe un danger pour la santé, la sécurité ou l’intégrité physique des travailleurs et du personnel d’encadrement», écrit une inspectrice dépêchée sur place le 24 avril dans son rapport d’intervention. La presse obtenu.

La présence de la CNESST faisait suite à une plainte reçue deux jours plus tôt, ainsi qu’à l’article de La pressepublié le matin même, faisant état de cette situation.

Lire l’article « Conteneurs consignés : les salariés « à risque » lors du transport d’argent »

« Le transport et la manutention des espèces destinées au remplissage de la caisse [sont] peu sûr[s] », conclut l’inspecteur, pointant l’utilisation des véhicules personnels des salariés, l’usage d’un sac à dos et l’absence de formation spécifique au transport d’argent.

Une telle situation contrevient aux Loi sur la santé et la sécurité du travailelle dit.

L’employeur n’a pas pris les mesures nécessaires pour prévenir les risques d’attaque et pour assurer la protection du personnel lors du transport et de la manipulation des espèces.

Extrait du rapport d’intervention de la CNESST

La publication de l’article de La presse Cela « a également eu pour effet d’augmenter la pression et les risques » auxquels le personnel était déjà exposé, ajoute le rapport.

La CNESST a ordonné, dès le matin du 24 avril, de suspendre le transport et la manipulation d’argent, ordonnant à l’établissement « d’établir et d’appliquer des mesures de prévention de sécurité » et de former son personnel.

Un problème connu avant l’ouverture

Les risques découlant du transport et de la manipulation de l’argent liquide avaient toutefois été décrits par l’Association québécoise de Récupération des Conteneurs de Boissons (AQRCB), l’organisme créé par les embouteilleurs pour gérer le système de consigne et qui travaille à mettre en place le réseau de Lieux de retour des consignations, souligne le rapport de la CNESST.

« Tous les représentants patronaux rencontrés ont mentionné qu’avant l’ouverture officielle de l’établissement de Granby [le 11 avril]les risques d’agression pouvant causer des blessures aux travailleurs lors d’une tentative de vol avaient été identifiés», écrit l’inspecteur.

L’AQRCB avait entamé des discussions avec une société de transport de fonds, mais aucun contrat n’avait été signé.

“La date officielle d’ouverture était toujours maintenue”, écrit l’inspecteur, précisant que le comptoir avait été rempli au moins cinq fois entre le 11 et le 24 avril.

L’AQRCB s’est défendue en affirmant que le transport des fonds n’était pas effectué par des employés de la succursale de Granby, un argument catégoriquement rejeté par la CNESST.

Le fait que le transport d’argent liquide ait été effectué par un membre du personnel d’encadrement plutôt qu’un travailleur dans certains cas n’a aucune incidence sur les obligations de l’employeur en matière de santé et de sécurité au travail.

Extrait du rapport d’intervention de la CNESST

C’était seulement deux jours après la parution de l’article dans La presse et l’intervention de la CNESST, le 26 avril, selon laquelle un contrat a été signé avec le convoyeur de fonds Brinks Canada, ce qui a mené à la levée de la suspension du transport et de la manutention des fonds.

«L’employeur ne connaîtra pas les jours, les heures des remplissages ainsi que les quantités transportées», indique l’inspecteur, ajoutant que l’AQRCB a élaboré une procédure de travail sécuritaire pour le déblocage du comptoir par ses employés.

Appelée à réagir, l’AQRCB a laconiquement indiqué à La presse ayant « retenu les services d’une société de transfert de fonds pour tous les lieux de retour », a déclaré sa porte-parole, Annie Jolicoeur.

Le verre toujours orphelin

Le traitement des contenants en verre qui seront consignés à partir du 1euh La date de mars 2025, comme celle des bouteilles de vin, n’est pas encore déterminée, puisqu’aucun contrat n’a encore été attribué par l’AQRCB, contrairement à la plupart des autres matériaux.

Les conditionneurs de verre québécois s’impatientent face à ces retards, même s’ils se disent tous prêts à recevoir des volumes supplémentaires.

«Nous voulons investir dans de nouvelles installations» pour répondre adéquatement à la demande, a déclaré Robert Julien, vice-président principal de Ressources 2M, ce qui exige un certain délai de préavis. «Il est encore temps, mais ça passe vite», a indiqué le porte-parole du groupe Bellemare, Robert Pilote.

«Des investissements importants restent à réaliser partout au Québec et l’industrie a besoin de visibilité sur les gisements futurs pour les planifier», a ajouté Raphaël Groulx, directeur des finances et des services partagés du Groupe Vision Environnement. « Il est minuit moins une si l’objectif est que ce modèle d’économie circulaire soit prêt début 2025 », estime-t-il.

La capacité de transformation du verre ne peut pas servir de prétexte pour repousser à nouveau les consignes, avait déclaré Robert Julien en mai, lors d’un sommet réunissant la grappe des technologies propres. L’AQRCB affirme que le dossier se poursuit. «Nous évaluons actuellement les offres reçues pour les emballages en verre en fonction de leur valeur financière et environnementale», a indiqué sa porte-parole, Annie Jolicoeur.

 
For Latest Updates Follow us on Google News
 

PREV Charte d’investissement : un nouveau souffle !
NEXT décision le 8 juillet sur la seule offre de rachat restante