Les professionnels de la santé jugent que le point de non-retour est franchi en Outaouais

Les professionnels de la santé jugent que le point de non-retour est franchi en Outaouais
Les professionnels de la santé jugent que le point de non-retour est franchi en Outaouais

Une enquête menée par le CMDP du Centre intégré de santé et de services sociaux de l’Outaouais (CISSSO) dans les derniers jours – qui La droite a pu consulter – révèle notamment que près des deux tiers (64 %) des répondants estiment que « concernant les soins de santé prodigués à la population de l’Outaouais dans les établissements CISSSO », on avait déjà franchi le stade du non-retour avant même la crise pour technologues en imagerie médicale.

Près d’un quart des professionnels consultés (24%) estiment que ce stade de non-retour est atteint avec cette crise qui sévit depuis deux mois et demi, tandis que 11% d’entre eux estiment que cette limite sera atteinte. « à court terme ». À peine 1,5% des personnes interrogées estiment que nous ne sommes pas à cette étape critique.

Lorsqu’on leur a demandé combien de temps ils estiment qu’il faudra pour que les équipes soignantes de la région reviennent au niveau d’avant la pandémie si Québec acceptait de fournir un « financement adéquat », 90 % des membres ont répondu qu’il faudra attendre. cinq ans ou plus, et de cette proportion, près de la moitié (43 %) estiment ce retard à sept ans ou plus. Les autres estiment que ce délai avant d’avoir une lueur d’espoir serait de trois ans.

« Un grand esprit de pessimisme »

Selon le président de l’organisme, le Dr Peter Bonneville, ces résultats en disent long sur l’état d’esprit des professionnels et sur la grande fragilité de la situation actuelle.

« L’objectif de l’enquête était de confirmer les propos entendus continuellement sur le terrain. Il semble que nous ayons la confirmation que les membres du CMDP n’ont plus beaucoup d’espoir et qu’un grand pessimisme règne actuellement.»

— Dr Pierre Bonneville

Neuf répondants sur dix estiment qu’il faudra 5 à 7 ans, voire plus, pour que l’Outaouais retrouve son niveau d’avant la pandémie, pourvu que le gouvernement fournisse un financement adéquat à la région. (Archives Le Droit)

Au total, 148 membres du CMDP ont répondu à cette courte enquête, soit 67 médecins spécialistes, 60 médecins généralistes, 19 pharmaciens et 1 dentiste.

Selon le Dr Bonneville, qui a été le premier à s’exprimer publiquement et à brandir l’alarme au début du printemps lorsque la crise des technologues en imagerie a éclaté – plaidant que des perturbations majeures des services pourraient mettre en danger la vie des patients en danger – il est grand temps d’agir avec des mesures durables.

«Il faut souligner que les médecins, dentistes et pharmaciens de l’Outaouais tirent la sonnette d’alarme depuis trop longtemps sans vraiment écouter les gens du ministère (de la Santé et des Services sociaux) selon lesquels la situation dans notre région est précaire. Comme on dit, loin des yeux, loin du cœur », souligne-t-il.

Une pétition lancée par le CMDP en avril pour exiger une action rapide en Outaouais face à la précarité du système de santé et aux départs vers l’Ontario « afin d’assurer un accès équitable aux soins de santé en Outaouais en appliquant une rémunération différenciée aux travailleurs et aux travailleuses ». professionnels de notre établissement » a récolté mercredi soir plus de 26 100 signatures.

Quant à une stratégie du groupe SOS07 – une chaîne de courriels envoyés depuis des semaines aux élus québécois pour les sensibiliser à la situation en Outaouais –, elle a permis jusqu’à présent d’envoyer plus de 36 000 messages.

 
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