le maire peine à convaincre les commerçants

le maire peine à convaincre les commerçants
le maire peine à convaincre les commerçants

LLe futur front de mer de Royan sans ses coques inquiète les commerçants. Dans le projet de rénovation, ces terrasses couvertes fermées au fil du temps, qui permettaient d’augmenter les surfaces commerciales à l’abri des intempéries, disparaissent. Maintenant que la Ville veut les retirer, il y a un tollé. Les professionnels de la restauration et du commerce de détail ont créé l’association « Collectif de Royan front de mer » pour se faire entendre.

Ce lundi 17 juin, tout le monde était convié à la mairie pour (re)discuter du problème. « Je pense qu’ils ont compris que nous ne reviendrons pas sur notre décision de détruire ces coques. L’une des idées du projet de rénovation est d’égayer tout cet espace. Je peux comprendre cette inquiétude liée à la perte de surfaces commerciales et à la baisse du chiffre d’affaires. J’ai demandé au cabinet d’études SCE d’aider les commerçants à réaménager leurs magasins ou restaurants si nécessaire pour ne pas perdre trop de place », confie le maire de Royan Patrick Marengo.

Juste dans ses bottes

La réunion de ce lundi, qui s’est étalée dans le temps, a permis à chacun de s’exprimer et de donner son avis. Les échanges ont été parfois tendus. « Certaines personnes parlent deux fois. Ils n’ont pas les mêmes positions quand je les vois seuls ou en groupe », constate l’élu qui, droit dans ses bottes, veut démarrer les travaux en octobre 2024. « Si on prend du retard, ce ne sera pas de ma faute. . faute », dit-il, anticipant des poursuites judiciaires de la part de l’association. « Si nous démarrons le projet plus tard, il prolongera encore sa durée avec un risque de débordement sur la saison estivale 2025. »

“Les commerçants veulent cette réhabilitation, mais on ne peut pas accepter que certains perdent 70% ou 80% de leur chiffre d’affaires”

Si Patrick Marengo se veut ferme, il essaie aussi de répondre aux attentes. « Il faut pouvoir proposer aux commerçants des vues 3D de ce que seront leurs futures activités pour qu’ils s’approprient le projet. Nous devrons également leur communiquer le calendrier précis des travaux. Encore une fois, je comprends leurs angoisses et j’essaie d’y répondre. »

Côté réponses, les professionnels sont sortis de cette nouvelle rencontre avec davantage de questions. Des doutes aussi. « Patrick Marengo donne l’impression d’écouter, de comprendre, mais que ce n’est pas lui qui décide, mais le bureau d’études », s’émerveille le restaurateur Nicolas Canac. « On a l’impression qu’aucune étude n’a vraiment été réalisée. Il y a beaucoup de choses qu’on trouve assez… légères», complète Patrice Rouiller, à la tête du Régent, du Portique, des Caraïbes et du Quai Ouest.

« Discours contradictoire »

« Pavillons non adaptés » aux besoins des restaurateurs, « marquises de 15 mètres carrés qui ne suffiront pas à abriter vêtements et accessoires des intempéries », terrasses jugées trop petites… Les commerçants énumèrent une somme des points noirs les faisant craindre, déjà, pour l’avenir de leurs entreprises. Un paradoxe, pour Sandrine Rouiller. « Le maire tient un discours contradictoire. Il veut que le front de mer vive toute l’année, il nous promet une fréquentation accrue, mais nous ne pourrons pas absorber cet afflux de clientèle avec des surfaces réduites. »

Patrick Marengo a promis aux commerçants de les revoir en septembre, pour leur présenter de nouvelles modifications aux plans initiaux. Les professionnels ont du mal à croire qu’ils seront pleinement entendus. « Ne vous y trompez pas : les commerçants souhaitent cette réhabilitation », assure Nicolas Canac, « mais on ne peut pas accepter que certains perdent 70 % ou 80 % de leur chiffre d’affaires. »

 
For Latest Updates Follow us on Google News
 

PREV La Bourse de Paris ne poursuit pas son rebond – .
NEXT BMW va copier Hyundai pour ses voitures de sport électriques – .