leur voiture ruinée à cause du moteur PureTech, ils veulent faire payer Stellantis

leur voiture ruinée à cause du moteur PureTech, ils veulent faire payer Stellantis
leur voiture ruinée à cause du moteur PureTech, ils veulent faire payer Stellantis

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Jade Lacroix

Publié le

17 juin 2024 à 18h41

Bientôt un action en justice contre Stellantis ? LE 4 800 automobilistes réunis dans un Action collective décider ce mardi 18 juin 2024 des suites à donner à leur mouvement.

Tout le monde a eu des problèmes avec son véhicule Peugeot, Citroën, DS ou encore Opeléquipé d’un moteur de mauvaise réputation : le 1.2 PureTech.

Contacté par actu.frl’avocat des plaignants, Maître Christophe Lèguevaques, assure qu’il n’y aura pas pas d’indemnisation automobilistes suite aux discussions avec le constructeur. Pour les plaignants, ce n’est que le début du parcours du combattant pour obtenir réparation.

Dysfonctionnements

Détérioration de la courroie, colmatage de la culasse, surconsommation d’huile, etc. 500 000 véhicules seraient concernés par ces dysfonctionnements. Pourtant, ce moteur avec ses trois cylindres constituait une innovation lors de son lancement en 2012. Il a même été élu meilleur moteur quatre années de suite.

Le moteur a été créé pour répondre aux exigences de réduction des coûts et pour se conformer aux normes européennes.

Les courroies en caoutchouc, élément souple permettant de transmettre le mouvement, sont dites « humides », c’est-à-dire qu’elles baignent dans l’huile moteur.

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Mais l’usure de la ceinture, qui se désagrège avec le temps, va polluer l’huile moteur, perturbant sa lubrification. C’est ce qui est à l’origine des dysfonctionnements du 1.2 PureTech.

Plusieurs campagnes de rappel

En 2020, Stellantis, fusion de PSA et Fiat Chrysler, fait face à un première campagne de rappel officielle. 220 000 modèles produits entre 2013 et 2017 sont concernés. UN nouveau rappel annoncé en 2022. Cette fois, les véhicules produits après 2017 sont visés.

Et depuis fin 2020, le délai de remplacement des courroies a été réduit à six ans ou 100 000 km, contre 10 ans et 175 000 km auparavant.

“Je n’ai plus rien à perdre”

En 2019, Pierre achète une Peugeot 208 équipée d’un moteur PureTech. « Je connaissais ce moteur puisqu’il avait été élu moteur de l’année », se souvient le Rennais de 32 ans. Quatre ans plus tard, lors d’un voyage en ville, le moteur de sa 208 est en panne. « Heureusement, j’ai réussi à me mettre sur le bord de la route. J’ai frôlé la catastrophe. »

Après un passage au garage, verdict : la courroie de distribution est tombée en panne, ce qui a endommagé le moteur. Pierre contacte le service client qui lui conseille de se rendre dans un garage agréé. La facture est salée : 8 000 euros pour changer le moteur.

En se renseignant, il a appris la panne du 1.2 PureTech et l’a signalé au service client.

On m’assure que c’est un problème de lubrification car je n’ai pas fait mon dernier entretien et de ce fait je ne peux pas être remboursé. Ils finissent par me dire que ma demande a été traitée, qu’ils ne peuvent rien faire.

RocherAncien propriétaire d’une Peugeot 208

Démuni, il fait des recherches sur internet et tombe sur l’action collective. Celui qui a vendu sa voiture 12 000 euros de moins que le prix d’achat, veut être compensé.

« S’ils ne veulent pas m’indemniser, je suis favorable à une action en justice. Je n’ai plus rien à perdre. » Reste à connaître l’avis des autres plaignants. Ce mardi 18 juin 2024, ils devront tous se soumettre à un questionnaire pour décider de leur prochaine ligne d’action.

4 800 plaignants regroupés dans un recours collectif

L’action collective commence dans octobre 2023 sur la plateforme en ligne MyLeo. L’objectif de rassembler 1 000 plaignants a été largement dépassé à la clôture des inscriptions en janvier 2024. Ils sont représentés par trois avocats des barreaux de Paris et de Toulouse, dont Christophe Léguevaques. Il est la figure de proue d’actions collectives connues, comme celle du chlordécone et du Lévothyrox.

En complément de cette action collective, un groupe Facebook baptisé PSA 1.2 Puretech Problems : Belt, Overconsumption of Oil, HS Engine rassemble 32 000 membres.

Label, extension de garantie : propositions insuffisantes

Fin février, le constructeur indiquait qu’il était ouvert au dialogue. Les avocats ont alors entamé des pourparlers, qui doivent durer jusqu’au 30 juin. L’objectif étant d’obtenir une indemnisation selon un barème imaginé par les plaignants.

Stellantis n’offre une indemnisation aux propriétaires de véhicules dont le moteur est en panne, qu’au cas par cas, et extension de garantie jusqu’à deux ans. Pour certifier la durabilité des véhicules en cas de revente et garantir leur valeur, le groupe dirigé par Carlos Tavares souhaite mettre en place un ” étiquette “. .

Le constructeur était déjà en pleine tourmente avec son Coussins gonflables Takata accusé d’être potentiellement explosif et dangereux. Plus de 8 millions de véhicules Citroën et DS étaient rappelé en Europece qui le rend la plus grande campagne de rappel de l’histoire de l’automobile.

Contacté, Stellantis n’a pas répondu à nos demandes.

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