Les voyageurs étrangers installés dans le parking Rama à Lausanne (VD) depuis plus de trois mois ne respectent pas pleinement la convention qui régit leur occupation. Ils n’auraient pas payé intégralement la somme due à la Ville.
L’accord qui régit le stationnement des caravanes a été signé entre les autorités municipales et les Gens du voyage. Il prévoit notamment la mise à disposition de poubelles, d’eau et d’électricité. En échange, les occupants doivent s’acquitter d’une redevance journalière de 30 francs par caravane, perçue chaque semaine par les policiers municipaux.
Mais le montant total dû n’a pas été entièrement payé. Si la Ville de Lausanne ne souhaite pas s’exprimer sur le motif, elle confirme que les sommes ne sont pas toujours faciles à encaisser. Une évaluation sera faite ultérieurement.
Expulsion prévue
Cette situation a fait réagir la présidente du PLR de Lausanne, Mathilde Maillard. Elle estime que des mesures devraient être prises si le paiement s’avère incomplet. “Il faut prendre des mesures, qui vont jusqu’à l’expulsion si l’indemnisation ne peut être versée dans un délai raisonnable”, a-t-elle déclaré lundi dans La Matinale.
Concernant une éventuelle indemnisation de l’exploitant de la parcelle agricole voisine du camp de Rama et inutilisable en partie à cause des excréments, la Ville confirme qu’une indemnisation est prévue, à la charge des Gens du voyage. Sans donner de date.
Le conseiller municipal de Lausanne Vert, Ilias Panchard, appelle pour sa part les voyageurs à payer leur cotisation.
Un « lieu d’accueil digne de ce nom »
Ilias Panchard estime également que la Ville de Lausanne doit réfléchir à un véritable lieu d’accueil sur son territoire. «Lausanne, en tant que capitale (…), peut clairement assumer sa part (…). Une des solutions est d’avoir un centre d’accueil digne de ce nom. Il cite par exemple certains lieux « dans la partie haute de la ville ou au sud ».
A Yverdon, l’officier communal chargé de la sécurité confirme que toutes les indemnisations ont été versées par les voyageurs. C’était une condition pour leur permettre de quitter le site Y-Parc, qu’ils ont occupé pendant plus d’un mois cette année.
Sujet radio : Robin Baudraz
Adaptation web : juma
