Au-delà du succès de Nvidia, comment exploiter le filon de l’IA ?

Au-delà du succès de Nvidia, comment exploiter le filon de l’IA ?
Au-delà du succès de Nvidia, comment exploiter le filon de l’IA ?

Face au succès retentissant de Nvidia, qui a accédé en peu de temps au sommet des entreprises mondiales grâce à ses puces essentielles à l’intelligence artificielle, les jeunes entreprises émergentes se demandent dans quelles niches elles pourraient elles aussi bénéficier de la manne de l’IA.

Nvidia, concepteur des processeurs qui animent les grands modèles linguistiques de l’IA générative, vient de se hisser brièvement à la première place des plus grandes capitalisations de Wall Street.

Son décollage boursier a stimulé l’ensemble du secteur, entraînant également à la hausse des groupes comme Oracle, Broadcom ou HP et une série d’autres qui ont vu leurs valorisations boursières gonfler malgré des bénéfices parfois fragiles.

Au milieu de cet enthousiasme, les entreprises émergentes qui sollicitent l’attention des investisseurs en capital-risque de la Silicon Valley sont invitées à innover, mais sans indication claire de la manière dont le prochain chapitre de l’IA sera écrit.

Dans le domaine de l’IA, restera-t-il une place pour d’autres que les grands modélisateurs existants qui dominent actuellement le secteur, à savoir OpenAI, Google (Gemini) et Anthropic ?

Concurrencer frontalement ces protagonistes ne semble pas la bonne approche, s’accordent à dire des professionnels interrogés par l’AFP lors de la conférence Collision Technology à Toronto (Canada).

«Je ne pense pas que ce soit le bon moment pour démarrer une entreprise fondamentale [de création] de l’IA », a déclaré Mike Myer, fondateur et PDG de la société technologique Quiq.

D’autres ont développé des applications qui utilisent ou imitent la puissance des grands modèles existants, mais cette idée est rejetée par les grands acteurs de la Silicon Valley.

« Une vraie valeur ajoutée »

« Ce qui est surprenant, c’est que les gens ne font pas de différence entre les applications qui vont être cannibalisées par les modèles eux-mêmes à mesure qu’ils progressent dans leurs capacités ; et ceux qui ajoutent vraiment de la valeur et qui existeront encore dans dix ans », déclare Vinod Khosla, vétéran du capital-risque.

Cet investisseur, l’un des premiers à miser sur OpenAI, ne mâche pas ses mots. L’application « Grammarly ne tiendra pas le coup », prédit-il par exemple à propos du service de vérification orthographique et grammaticale.

Selon lui, les jeunes entreprises qui se contentent de « packager » des services d’IA sont condamnées.

Un domaine à explorer serait la spécialisation des puces, estime Vinod Khosla, car l’IA nécessite des processeurs de plus en plus spécifiques.

Fournir un traitement plus spécialisé pour les nombreuses demandes de l’IA est une opportunité saisie par Groq, une start-up en vogue.

Groq a conçu des puces pour le déploiement de l’IA plutôt que pour ses capacités de formation ou de déduction (inférence). Ces dernières fonctions sont typiquement la spécialité des cartes graphiques ou GPU (unités de traitement graphique) Nvidia.

Pour Jonathan Ross, PDG de Groq, Nvidia ne pourra pas être le meilleur dans tous les domaines, même s’il est incontesté dans la formation à l’IA générative.

“Gagner la confiance de quelqu’un”

Une autre opportunité se présentera pour une IA hautement spécialisée qui fournirait des connaissances et un savoir-faire basés sur des données propriétaires qui ne seraient pas capturées par de grands modèles.

« OpenAI et Google ne vont pas créer un ingénieur en structure. Ils ne créeront pas de médecins de premier recours ou de thérapeute en santé mentale », note M. Khosla.

Tirer parti de données hautement spécialisées est au cœur des activités de Cohere, une autre start-up en vogue de la Silicon Valley. Cohere propose des modèles exclusifs aux entreprises qui se méfient de l’idée que l’IA et leurs données puissent échapper à leur contrôle.

« Les entreprises sont sceptiques à l’égard de la technologie et répugnent à prendre des risques. Nous devons donc gagner leur confiance et leur prouver qu’il existe un moyen d’adopter une technologie fiable, digne de confiance et sécurisée”, a déclaré à l’AFP Aidan Gomez, PDG de Cohere.

A 20 ans, alors travaillant chez Google, Aidan Gomez a co-écrit l’article fondateur « Attention is All You Need », qui présentait « Transform », c’est-à-dire l’architecture derrière les grands modèles de langage et le ChatGPT T d’OpenAI.

Soutenue par des financements de Nvidia et Salesforce Ventures, cette société est désormais valorisée plusieurs milliards de dollars.

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