Aux Etats-Unis, le centre-ville de Chicago menacé par la crise immobilière

Aux Etats-Unis, le centre-ville de Chicago menacé par la crise immobilière
Aux Etats-Unis, le centre-ville de Chicago menacé par la crise immobilière
Au centre-ville de Chicago, dans l’Illinois, le 30 mai. SCOTT OLSON / GETTY IMAGES VIA AFP

Si le président des États-Unis, Joe Biden, et son parti ont choisi Chicago comme lieu de la convention démocrate à l’été 2024 (du 19 au 22 août), c’est parce que c’est à la fois la ville où Barack Obama a été un acteur social ouvrier et celui des luttes sociales de Martin Luther King à partir de 1966, mais aussi berceau de l’anarchisme et du syndicalisme au XIXème sièclee siècle. Mais les entreprises quittent la ville. La raison ? Trop de criminalité et d’impôts.

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Les « grandes entreprises » recherchent des cieux plus favorables. Ainsi, en 2022, Boeing transfère son siège social à Arlington (Virginie), juste en face de Washington et à côté du Pentagone, ce qui lui assure de nombreux contrats militaires. La même année, Caterpillar, le géant mondial des véhicules de construction, s’installe à Dallas (Texas), où les taxes sont plus avantageuses.

En 2023, c’est au tour de Citadel, la société fondée par le génie financier Kenneth Griffin, de plier bagage pour la Floride. Et, en 2024, l’éditeur de logiciels Salesforce a décidé de sous-louer 13 000 des 46 000 mètres carrés qu’il occupait. Résultat : la ville où fut construit le premier gratte-ciel en 1885 craint de devenir une ville fantôme.

Le taux de vacance des immeubles de bureaux s’est envolé à 16,2%, contre 11,9% début 2020, selon les chiffres du groupe CoStar. La capitale du Midwest n’est pas la seule à être touchée par la désertion des bureaux provoquée par le télétravail, mais elle est franchement mal en point, la moyenne nationale des postes vacants étant « seulement » de 13,8 %.

Promouvoir le développement économique

Selon le cabinet KBRA Analytics, les trois quarts des prêts hypothécaires titrisés (cotés en bourse) de Chicago présentent un risque de défaut, le niveau le plus élevé du pays, rapporte le le journal Wall Street, qui ajoute que les locaux ont été vendus pour une valeur quatre fois inférieure à leur estimation la plus haute. Un immeuble de dix étages situé à proximité de la Willis Tower, qui a longtemps été le plus haut gratte-ciel du monde, a été vendu en janvier pour 2,5 millions de dollars (2,3 millions d’euros), alors qu’il avait été acheté pour 22,3 millions de dollars en 2013.

L’actuel maire de la ville, Brandon Johnson, ancien employé du syndicat radical des enseignants, le Chicago Teachers Union, a été élu en 2023 sur un mandat très à gauche et s’est dit soucieux de faire payer les entreprises. Il tente désormais de renverser la situation, comme d’autres maires progressistes, notamment le maire de San Francisco, London Breed.

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