“Nous voulons comprendre ce qui a causé la mort de notre fils”, demandent les parents de Serge

“Nous voulons comprendre ce qui a causé la mort de notre fils”, demandent les parents de Serge
“Nous voulons comprendre ce qui a causé la mort de notre fils”, demandent les parents de Serge

l’essentiel
À Galan, petit village des Hautes-Pyrénées, non loin de Lannemezan, Louisette et Éloi Garaud ont perdu leur fils, Serge, 51 ans, le 18 novembre 2023. Il était au volant de sa Citroën C3 au moment d’une collision avec un autre véhicule qui a pris la fuite. Terriblement touchés, ils réclament la vérité sur ce drame. Cet accident serait le premier cas mortel sur le territoire français, lié au scandale des airbags Takata défectueux.

Chaque samedi, Serge déjeune habituellement chez ses parents, à Galan, un petit village des Hautes-Pyrénées, tout proche de Lannemezan. Ce samedi 18 novembre 2023, Louisette et Éloi, 79 et 84 ans, se mettent à table pour manger, dans le salon de cette maison familiale qui vibre, tous les quarts d’heure, au son du coucou. « Il finira par arriver… » se disent alors les parents de Serge. De toute façon, il est toujours en retard… Mais les minutes passent, le bruit du coucou est incessant et toujours pas de Serge. « Nous l’avons appelé plusieurs fois au téléphone, pas de réponse. A la fin du repas, peu avant 14 heures, nous avons décidé de prendre la voiture », poursuit Louisette. « J’ai eu un pressentiment, un mauvais pressentiment… Sur la route, après quelques kilomètres, un homme agite le bras et nous fait signe de ralentir. On avance doucement, et ça a été le choc !

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Blessure au cou

Au bord de cette route étroite et en montée, la Citroën C3 de Serge est dans le fossé. Tout le côté conducteur est endommagé. « Le phare est cassé et la portière est endommagée », commente Éloi. Dans l’habitacle, le corps de Serge est sans vie. « On voyait un bout d’airbag qui dépassait… » Serge Garaud avait 51 ans. Une collision avec un autre véhicule en fuite aurait provoqué la sortie de route du véhicule.

« Au début, on nous a dit que notre fils avait une blessure au cou, peut-être à cause de la ceinture de sécurité… Mais au final, après sept mois d’enquête, on ne sait toujours pas ce qui n’allait pas. la cause de sa mort Et puis, cet automobiliste qui a pris la fuite, il n’a jamais été retrouvé ! Outre le drame de la perte de leur fils, les époux Garaud, qui tentent de faire leur deuil, sont encore confrontés à de nombreuses zones d’ombre. “Nous voulons comprendre ce qui s’est passé et déterminer les responsabilités de chaque partie.” Alors que l’affaire des airbags de l’équipementier japonais Takata touche aujourd’hui la marque Citroën (groupe Stellantis) qui a rappelé plus de 600 000 véhicules de type C3 et DS3 (fabriqués entre 2009 et 2019) à la mi-mai, l’accident de Serge Garaud pourrait être le premier cas mortel. liée à ce scandale, sur le territoire français.

Le parquet de Tarbes enquête

« Après les Antilles et la Réunion, où des accidents mortels ont été enregistrés, liés à cet équipement sur les mêmes modèles de voitures, il y a lieu de s’interroger… », insiste Christophe Lèguevaques, l’avocat de la famille Garaud à l’origine du lancement d’une plateforme internet réunissant ensemble les victimes potentielles des airbags Takata (myleo.legal).

Le parquet de Tarbes a été saisi du dossier et l’enquête est toujours en cours. “Le véhicule était équipé d’un airbag Takata, ce qui est lié aux conséquences de l’accident, mais les investigations montrent que le véhicule a été modifié après sa mise sur le marché, ce qui a influencé le fonctionnement de l’airbag”, ajoute le Haut- Le parquet des Pyrénées qui n’exclut pas d’ouvrir une information judiciaire afin qu’un juge puisse enquêter en profondeur et apporter des réponses aux époux Garaud. « Notre fils a acheté ce véhicule à l’agence Citroën de Galan, il y a environ deux ans. C’était une occasion et la voiture était garée dehors tout le temps, sur un parking à Lannemezan, il n’a jamais eu de problème et il a pris soin de son véhicule.

Serviable, amoureux de la nature et adorable avec sa sœur, Serge Garaud travaillait dans un établissement et service d’aide au travail (ESAT) en raison d’un handicap. « Il ne buvait pas d’alcool, explique Louisette. « Il était entouré d’amis. Aujourd’hui, nous espérons obtenir la vérité sur sa mort et que cela puisse aider d’autres personnes qui sont dans notre situation. S’il y a eu ce dysfonctionnement de l’airbag, il faut le savoir car c’est tellement injuste. Serge n’a rien à voir dans tout ça !

Dignes et respectueux, Louisette et Éloi s’emparent de la photo de leur fils qui ne les quitte plus. Ils disent avoir « confiance dans la justice ». Depuis ce maudit 18 novembre, les déjeuners du samedi n’ont plus la même saveur.

 
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