Des robots humanoïdes autonomes vont-ils bientôt occuper nos maisons ? – rts.ch – .

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Des robots humanoïdes autonomes vont-ils bientôt occuper nos maisons ? – rts.ch – .

Après avoir développé des systèmes comme ChatGPT, capables d’interagir avec nous en générant du texte, également par la voix, les scientifiques tentent désormais de doter les humanoïdes de capacités d’intelligence artificielle similaires pour les rendre plus autonomes dans leurs mouvements.

“Bonjour comment vas tu aujourd’hui?” Nadine est assise à sa table, les mains immobiles et le regard perdu dans le vide. De manière assez étonnante, elle interpelle la personne et répond à toutes les questions d’une voix monotone et saccadée, mais compréhensible.

Nadine est un robot social et humanoïde. Il présente une ressemblance frappante avec la chercheuse qui l’a créé, Nadia Thalmann, directrice du MIRALab à l’Université de Genève. « Nadine a été testée avec succès dans des maisons de retraite, notamment à Singapour. Elle peut discuter en utilisant un modèle de langage artificiel, comme ChatGPT», explique Nadia Thalmann dans le 19h30 de la RTS.

Des biais multiples

Dévoilé fin 2022, ce type de système de production de textes peut encore être amélioré, car il génère parfois des contenus dénués de sens, que les scientifiques appellent des « hallucinations ». Cette « intelligence artificielle » est également pervertie par de multiples biais liés au genre, aux tendances politiques ou sociales.

Mais pour Janet Adams, directrice des opérations de SingularityNET, qui développe des robots sociaux, l’avenir s’annonce prometteur. « Ces évolutions ne se feront pas progressivement, mais plutôt sous la forme d’une avancée décisive, lorsque nous disposerons des technologies qui gommeront les limites actuelles des systèmes ChatGPT, afin que les robots deviennent véritablement créatifs et apprennent de leur environnement. “

« Nous pensons que ce changement de paradigme se produira dans les 18 à 24 prochains mois. Cela libérera véritablement la puissance des robots à travers la planète ! »

Renforcez les mouvements

Mais les roboticiens travaillent déjà à l’étape suivante : équiper les robots humanoïdes mobiles, souvent bipèdes, de systèmes d’intelligence artificielle similaires à ceux générant le langage, mais avec l’objectif d’autonomiser ces machines dans leurs mouvements, notamment en fonction des commandes qu’elles reçoivent des humains.

On pourrait alors demander à notre compagnon robot d’ouvrir le frigo et de cuisiner littéralement un plat avec les éléments qu’il y trouve, sans les connaître à l’avance.

Ces derniers mois, plusieurs sociétés, de Tesla à OpenAI en passant par Boston Dynamics, ont présenté leur dernier robot humanoïde, à chaque fois digne des meilleurs films de science-fiction, mais néanmoins bien réel.

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Dans une vidéo, on voit un robot, nommé FigureO1, répondre à la question « Puis-je avoir quelque chose à manger ? posé par un humain, par un mouvement de son bras robotique saisissant une pomme. Difficile cependant de savoir dans quelle mesure tout cela était préprogrammé.

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« J’aime cette idée d’insérer des systèmes de type ChatGPT dans des robots », commente Yuichiro Kawasumi, ingénieur en chef de la société japonaise Kawada Technologies Inc. « Nos robots affichent de très hautes performances, mais ils n’ont pas assez de « cerveau » avant , nous avons dû programmer les robots, qui étaient souvent utilisés dans les usines. Mais ce serait bien s’ils acquéraient des fonctions plus flexibles, pour interagir avec les gens.

Différencier la machine de l’humain

Une perspective vertigineuse pour Azeem Azhar, expert dans le domaine des technologies de demain, fondateur du blog Exponential View : « Nous, les humains, apprécions de pouvoir parler à ces machines de manière… humaine. Mais si nous insérons de tels systèmes dans des robots, nous devons faire très attention à ce que chacun comprenne qui est un être humain et ce qu’est une machine.

Cela fait une vingtaine d’années que nous avons pu montrer que les machines sont en réalité capables de réaliser absolument toutes les tâches de notre vie quotidienne d’humain.

Davide Scaramuzza, directeur du groupe Robotics and Perception de l’Université de Zurich

Rendre les robots totalement autonomes est cependant loin d’être anodin, comme l’explique Nadia Thalmann. « Nadine est équipée d’un logiciel. Mais quand on parle de robot humanoïde, on parle de physique du corps. Mais un robot est extrêmement simple : il a des câbles, des moteurs et c’est tout. Elle reste extrêmement éloignée du corps humain, de sa physiologie très évoluée. Il est donc très difficile d’attendre longtemps qu’un robot accomplisse des tâches complexes.

Pour Davide Scaramuzza, directeur du groupe Robotique et perception de l’Université de Zurich, le problème actuel ne vient pas de la mécanique: «Cela fait une vingtaine d’années que nous n’avons pas pu montrer que les machines sont réellement capables d’accomplir absolument toutes les tâches. de notre vie quotidienne en tant qu’humains, et parfois même bien plus vite que nous, pour peu que nous les ayons programmés pour cela.

Interpréter les données sensorielles

De plus, en matière de flexibilité et de mobilité, le nouveau robot entièrement électrique Atlas de Boston Dynamics, dévoilé en avril dernier, peut en effet effectuer avec ses bras, ses jambes, son bassin et son torse des mouvements totalement impossibles pour un corps humain.

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“En fait, ce qui manque encore largement à ce type de robots, c’est la capacité d’interpréter les données qu’ils acquièrent avec leurs capteurs en provenance du monde extérieur”, poursuit Davide Scaramuzza. « Par exemple, avec les images des caméras dont ils sont équipés, les robots ont encore du mal à se construire une représentation visuelle 3D de leur environnement ou à déterminer où se trouvent les obstacles. »

Autre écueil : des systèmes désincarnés comme ChatGPT peuvent s’entraîner sur une gigantesque base de données, l’intégralité d’Internet, pour générer des extraits de texte de manière probabiliste, avec une rapidité étonnante. Mais rien de tel en robotique : pour cela, les robots devraient pouvoir s’entraîner sur des échantillons de données de mouvement existants, mais ceux-ci font largement défaut.

Olivier Dessibourg/asch

 
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