« Chez Tesla, Elon Musk n’est plus un patron, mais une idole »

« Chez Tesla, Elon Musk n’est plus un patron, mais une idole »
« Chez Tesla, Elon Musk n’est plus un patron, mais une idole »
Elon Musk, le patron de Tesla, à Los Angeles (Californie), le 13 avril 2024. MARIO ANZUONI / REUTERS

ÔOn connaît des présidents de la République qui rêveraient d’un tel plébiscite. Ce n’est plus un patron, c’est une idole. Telle une rock star, Elon Musk est monté sur la scène de l’assemblée générale de Tesla en dansant. “Je vous aime, vous êtes les plus grands actionnaires de toutes les entreprises américaines”, a-t-il déclaré à ses fans, jeudi 13 juin, à Austin (Texas). Il faut dire que le génie des actionnaires, et particulièrement des particuliers, qui représentent près de 30 % de son capital, a consisté à approuver, pour la deuxième fois, une prime de près de 48 milliards de dollars (44,5 milliards d’euros) pour le leader de la valeur du cours boursier actuel.

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Ce jackpot n’est pas de l’argent frais, mais des actions de son entreprise, qu’il pourra acheter au prix de 2018, date du premier vote pour ce bonus. À l’époque, peu de gens pensaient qu’un tel exploit était possible. L’entreprise était valorisée à moins de 60 milliards de dollars, ce qui était déjà considérable pour un si petit constructeur automobile.

Le plan prévoyait un paiement en douze tranches, la première à partir d’une valorisation de 100 milliards de dollars, puis par tranches de 50 milliards jusqu’à un plafond de 650 milliards. Absurde à l’époque ; même Toyota, leader mondial du secteur, valait trois fois moins que cela. Pourtant, Tesla a fait bien mieux, touchant même 1 000 milliards de dollars en novembre 2021. La firme n’est plus considérée comme un constructeur de voitures, mais d’ordinateurs sur roues et doit donc plutôt être comparée à Apple ou Microsoft. que Volkswagen.

Les vieux démons du capitalisme américain

Depuis, l’euphorie est retombée. L’entreprise a perdu 27 % de sa valeur en 2024 et sa valorisation est tombée à 570 milliards, soit toujours deux fois celle de Toyota. Au vu des performances de 2023, Elon Musk a réussi son pari. Mais, suite à une plainte d’un actionnaire, le tribunal du Delaware, où la société est enregistrée, s’est prononcé contre cette prime extravagante, estimant que le conseil d’administration n’était pas indépendant et que les actionnaires n’étaient pas suffisamment informés. D’où le vote de confirmation de jeudi, destiné à montrer aux juges que les actionnaires ont agi en toute conscience. Cela permettrait au patron de Tesla d’augmenter sa participation dans l’entreprise de 13 % à plus de 20 %.

Mais ce n’est pas encore gagné. Le tribunal du Delaware n’a pas encore statué. L’entreprise espère que ce nouveau vote annulera les griefs du tribunal. Le conseil d’administration de la société en a d’ailleurs profité pour approuver le déménagement du siège social au Texas, se montrant beaucoup moins attentif aux questions de gouvernance.

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