Suite à l’augmentation du prix de l’électricité, Willy a pris le pari de produire une partie de sa consommation en installant des panneaux photovoltaïques. brancher et jouer sur le toit de sa maison. Objectif : amortir ses coûts d’ici 8 ans.
En installant des panneaux photovoltaïques sur le toit de sa maison, située dans une copropriété, Willy Rozan l’a fait. Et un an plus tard, il en est plutôt satisfait.
L’idée de ce Francilien, employé dans le domaine informatique, est née de ses déceptions avec un fournisseur alternatif d’énergie verte, pour lequel il a quitté EDF il y a quelques années. En 2022, les fortes hausses de prix, notamment chez ce fournisseur, le poussent à rechercher d’autres solutions. Willy Rozan commence alors à s’initier à l’installation de panneaux photovoltaïques. « Cela semblait être le bon moment pour se pencher sur le sujet du solaire, dont nous commencions à beaucoup parler, car les prix de l’énergie restaient élevés. J’ai voulu essayer, ainsi, de réduire ma facture d’électricité, tout en restant sur le principe d’une énergie décarbonée. »
Utiliser des fabricants locaux lorsque cela est possible
Il entame des recherches pour trouver l’entreprise qui l’accompagnera dans ce projet. Plusieurs retiennent son attention. Celle qu’il choisit s’appelle Sunethic, une jeune start-up française créée en 2022 à Avignon. « Ce qui m’a finalement convaincu, se souvient-il, c’est que les panneaux étaient assemblés en France. Pour quelques euros de plus, autant contribuer au fonctionnement du secteur français. » Restait ensuite à déterminer où l’installer. « Nous n’avons pas un très grand terrain autour de la maison, à peine 150 m2. Nous aurions pu fixer les panneaux dans le jardin, mais nous aurions perdu de l’espace. D’autant plus que nos enfants y jouent beaucoup. Nous ne voulions pas non plus risquer qu’un panneau soit endommagé par un ballon par exemple. Nous avons donc choisi d’installer deux panneaux sur notre toiture qui est plate. Situés en hauteur, ils sont donc invisibles et le risque d’ombre portée est inexistant. »explique Willy. L’inconvénient : les panneaux étant assez lourds, une bonne vingtaine de kilos chacun, nous avons dû demander de l’aide aux voisins pour les monter jusqu’au toit.
Les voisins, en effet, étaient un autre sujet, heureusement rapidement résolu. Si Willy habite une maison, celle-ci fait partie d’une copropriété, située dans une commune moyenne des Yvelines. Il a obtenu un accord tout simplement, au printemps 2023.
Il y avait un précédent dans la résidence
« Au sein de la copropriété, le conseil syndical se réunit tous les mois pour discuter des enjeux relatifs aux travaux, ce qui permet de préparer l’assemblée générale qui autorisera les plus importants (changements de volets, rénovations, etc.). J’ai présenté à l’assemblée ma volonté d’installer des panneaux photovoltaïques et j’ai facilement obtenu un accord, à la seule condition qu’ils ne dégradent pas le cachet de la résidence. Sachant qu’ils seraient sur le toit, donc invisibles, cela ne posait aucun problème”explique le copropriétaire. Il n’était d’ailleurs pas inquiet, d’autres voisins ayant fait de même quelques mois auparavant, avec un projet un peu plus ambitieux, puisqu’ils ont installé 4 panneaux et une batterie pour stocker l’énergie produite. Cette autorisation obtenue, il ne restait plus qu’à passer commande. Willy Rozan choisit le système « plug-and-play »le plus simple à installer. Une manipulation censée durer une demi-heure, tout au plus. Verdict? « En fait, c’était très simple à installer, même sans être très pratique. Une fois les deux panneaux montés et vissés, nous les avons branchés, à l’aide d’une rallonge, sur une prise extérieure. En quelques minutes seulement, nous commencions déjà à produire notre propre électricité ! »se réjouit Willy, qui peut suivre la production directement depuis son smartphone. C’était en juin 2023.
Une réelle économie, constatée dès la première année
« Au total, j’ai produit environ 900 kWh depuis l’installation. J’estime avoir économisé 178 € sur ma facture d’électricité en un an, sans avoir fait d’effort particulier. Je pourrais aller plus loin, par exemple en orientant l’inclinaison des panneaux en fonction de la saison et du soleil. J’avoue que je n’ai pas pris le temps de monter sur le toit pour le faire, mais ça pourrait permettre de produire un peu plus.Willy reconnaît. Il n’exclut pas d’aller plus loin en installant, pourquoi pas, un troisième panneau, si sa toiture peut supporter la charge et si les prix de l’énergie continuent d’augmenter. « Je ne vous cache pas qu’il y a aussi une petite fierté à dire que nous produisons notre propre électricité ! » conclut-il avec un sourire.