Une page d’histoire qui se tourne pour Roger Lavergne

Une page d’histoire qui se tourne pour Roger Lavergne
Une page d’histoire qui se tourne pour Roger Lavergne

Un sentiment étrange pour celui qui a commencé à brasser de la sauce alors qu’il n’avait que 11 ans dans l’entreprise fondée par son père Laurent « Pit » Lavergne sur la rue Fusey au Cap-de-la-Madeleine, avant de prendre progressivement les rênes de l’entreprise. .

« Par la suite, à 13 ans, j’ai commencé à travailler toutes les fins de semaine à Trois-Rivières et je n’ai jamais vraiment arrêté d’être dans la restauration. J’y ai passé ma vie», souligne celui devenu franchisé de sa propre franchise, après avoir cédé l’enseigne Rôtisseries Fusée à Foodstatic en décembre 2020.

L’homme d’affaires de 62 ans, actuel président des Cataractes, avoue avoir ressenti un pincement au cœur lorsque la vente a été conclue à la fin avril. « C’est une page qui se tourne, mais après 50 ans, j’avais réussi. Je reste toujours un entrepreneur. J’ai encore des immeubles et j’ai encore des projets», assure celui qui fut propriétaire de son premier restaurant à 23 ans.

« Cela n’a pas toujours été facile. Ce sont de longues heures. Je me souviens avoir dormi sur un banc car je devais être là le matin et je finissais tard le soir. Je ne suis pas le seul, mais en restauration, comme dans beaucoup de domaines, il faut être passionné.

— Roger Lavergne

Il devient ensuite président de la chaîne en 1992-1993. A cette époque, il avait son bureau au deuxième étage de son restaurant à Grand-Mère. « Les premières années, j’ai fait les deux et nous avons évolué lentement. J’étais cuisinier une partie de la journée et administrateur l’autre partie de la journée.

C’étaient de bons jours ! Puis, ces dernières années, nous avions 23 franchises, donc nous nous en occupions à plein temps.

Après avoir développé la chaîne des Rôtisseries Fusées au cours des années 1990, une phase d’expansion s’amorce au début des années 2000, notamment vers la région de Québec, mais aussi en Chaudière-Appalaches et au Centre-du-Québec. C’est ainsi que, de 2001 à 2016, 11 agences ont ouvert leurs portes.

«Lorsque nous l’avons vendu, j’étais très fier de l’endroit où nous avions amené la petite entreprise de Fusey Street. Les gens m’ont dit : « tu ne pourras pas t’agrandir ». Quand j’ai pris la relève, on nous a dit qu’on ne pouvait pas se développer en Mauricie avec des franchises. C’est tout le contraire qui s’est produit et la région nous a toujours soutenus.»

« D’habitude, ce sont des entreprises qui viennent d’ailleurs qui s’implantent ici et c’est nous autres qui sommes partis dans d’autres régions. Pouvoir marcher partout, c’était comme un rêve», souligne Roger Lavergne.

« Je le dois aux gens avec qui j’ai eu la chance de travailler. La chance que j’ai eu, c’est d’être bien entouré », a-t-il ajouté en remerciant ses fidèles clients et tous ceux qui lui ont fait confiance au fil des années.

De nombreux défis

Lorsqu’il regarde le chemin parcouru, Roger Lavergne admet que la restauration a rencontré de nombreux défis au cours des dernières années. Une pression qui s’est accentuée avec le manque de main d’œuvre et l’explosion du coût de l’alimentation.

Même s’il n’a pas eu à se réinventer avec la pandémie, étant donné que son modèle d’affaires reposait déjà sur les commandes à emporter et en livraison, c’est dans les années 1990 que Roger Lavergne a dû le faire.

Il retourne également aux études pour jeter les bases du petit empire qu’il bâtit. « Il a fallu changer beaucoup de choses dans les années 1990 pour répondre à la demande de développer un réseau de franchise », se souvient-il. Nous avons changé les couleurs. Nous avons refait le marketing. Nous avons changé le matériel. Il y a beaucoup de choses que nous avons adaptées en nous lançant dans un réseau de franchise.

« Dans les années 80, mon père avait développé quelques franchises, mais c’était plus une coopérative d’achat qu’autre chose. Il est décédé en 1991 et c’est après cela que nous avons changé le modèle économique. A partir de 1993, avec mes frères Jean-Paul et Gilles, nous avons travaillé ensemble pour changer le concept et l’élargir.

 
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