La BCE sans surprises, l’emploi américain en force

La BCE sans surprises, l’emploi américain en force
La BCE sans surprises, l’emploi américain en force

L’économie américaine semble se normaliser. Les indices ISM ont fait état d’une contraction de l’activité manufacturière (48,7 contre 49,6 attendu) pour le deuxième mois consécutif avec des entrées de commandes en net repli. L’activité dans les services a, quant à elle, rebondi en mai (53,8), après être passée sous le seuil fatidique des 50 en avril.

Les commandes industrielles émises ont augmenté de 0,7% en avril ainsi que les prix payés qui ont baissé, confortant le sentiment d’une économie qui s’affaiblit trop.

Concernant le marché du travail, l’enquête Jolts du ministère américain du Travail a révélé que le nombre d’offres d’emploi est tombé en avril au plus bas depuis février 2021 à 8,06 millions contre 8,35 millions par mois. D’avant. La normalisation du marché du travail est un élément clé pour atténuer les pressions salariales et donc l’inflation. Toutefois, les données officielles du Bureau du travail se sont révélées bien plus positives que prévu, ce qui a contrecarré les espoirs d’un assouplissement monétaire imminent de la part de la Réserve fédérale américaine (Fed). Ainsi les Etats-Unis ont créé 272 000 emplois en mai contre 165 000 en avril et la croissance des salaires reste inquiétante. Tandis que le chômage a légèrement augmenté à 4%.

Dans ce contexte, le marché obligataire s’est d’abord nettement détendu avant de se redresser vendredi après les chiffres de l’emploi américain.

En Europe, la demande, l’activité et l’emploi se sont renforcés en mai et la confiance des entreprises s’est améliorée. En conséquence, l’indice PMI composite de la zone s’est renforcé, passant de 51,7 en avril à 52,2 en mai.

L’indice des prix payés et facturés (PPI) s’est encore contracté de 1 % en avril et soutient la confiance des entreprises avec une baisse des coûts de production.

Pourtant, en Europe, c’est la réunion de la Banque centrale européenne (BCE) qui était attendue. Même si la baisse des taux était largement attendue, le discours de sa présidente Christine Lagarde s’est montré moins optimiste et a révélé une certaine réserve quant à un prochain assouplissement.

Ainsi, la BCE a abaissé ses taux directeurs de 25 points de base, à 3,75%-4,5%. Le discours de son président a été plutôt prudent, en effet la BCE a révisé à la hausse ses prévisions d’inflation (2,5% en 2024 et 2,2% en 2025), signalant que la lutte contre la hausse des prix n’était pas encore terminée. Elle a également réitéré que la politique monétaire de la BCE dépendait des données et n’était pas engagée sur une trajectoire de taux particulière.

Les indices terminent la semaine en hausse, le S&P 500 de 1,32%, l’indice technologique Nasdaq de 2,38% et le Stoxx 600 Europe de 1,04%.

 
For Latest Updates Follow us on Google News
 

PREV Le CMC publie une note sur le « processus désinflationniste »
NEXT L’entrepreneur marocain Bentaleb Yassine veut réduire le gaspillage alimentaire avec Foodeals