La folie de Noël arrive (déjà) à Montréal grâce à cette entreprise aux 90 Pères Noël

À Montréal, le journaliste Louis-Philippe Messier voyage surtout en fuite, son bureau dans son sac à dos, à la recherche de sujets et de gens fascinants. Il s’adresse à tout le monde et s’intéresse à tous les horizons dans cette chronique urbaine.

Noël est déjà arrivé à Montréal : une entreprise du Plateau a embauché un célèbre décorateur de cinéma pour se « Noëler » moins d’une semaine après Halloween, et c’est dingue.

N’est-il pas un peu tôt pour se lancer à fond pour Noël alors qu’on vient tout juste d’exorciser les fantômes d’Halloween ?

Apparemment non !

Depuis qu’une légion de 18 Pères Noël montait la garde devant la devanture du Petit Dep sur Saint-Laurent, près du coin de Laurier, il y avait foule.

J’ai été très occupé pendant les trois heures où j’ai passé au comptoir à écrire cette chronique.

Photo LOUIS-PHILIPPE MESSIER

« Je ne sais pas si ce sera comme ça tous les jours ! » s’exclame la barista essoufflée, Laurie.

Derrière le bar, celui qui semble avoir un bon cardio prépare un 100e « chocomauve » (un chocolat chaud à la guimauve et à la framboise) du jour.

Une petite famille entre, ravie par la décoration, et repart car il n’y a plus de place.

Une dizaine de personnes attendent debout.

« Ça ne s’est pas calmé depuis 9 heures ce matin et c’était comme ça tout l’après-midi hier aussi », soupire Laurie.

Laurie trempe le goulot de la tasse de lait de poule dans le chocolat, puis dans la noix de coco.

Photo LOUIS-PHILIPPE MESSIER

8000 articles

Des guirlandes circulent partout sur les murs et plafonds autour d’une dizaine de sapins.

Des couronnes de boules de Noël embellissent les lampes aux murs.

Les casse-noix dominent le bar.

Il existe quelque 8000 éléments de décoration !

Détail surprenant : certaines de ces décorations proviennent du tournage du prochain film Karaté Enfantavec Jackie Chan, tourné à Montréal cet été.

La femme d’affaires Magda Slezak, propriétaire fondatrice de la chaîne Petit Dep, a confié cette opération extrême « Noël » à la scénographe et photographe Léa Valérie Létourneau.

M.moi Slezak envisage de louer cette taverne de Noël pour des « fêtes de bureau » en soirée.

«J’ai visité les antiquaires et le marché Saint-Michel à la recherche de décorations rétrokitsch», me raconte l’artiste dont les photographies ultra détaillées ont été exposées au Centre PHI le mois dernier.

«Je voulais créer une ambiance chaleureuse et faire sourire les gens.»


Film set designer Léa Valérie Létourneau has decorated the place lavishly.

Photo LOUIS-PHILIPPE MESSIER

Le grand arbre doré est décoré de vieilles boules fragiles.

“Je déteste les décorations de Noël trop tôt, mais c’est beau ici !” s’exclame Julie-Fée Bélanger, qui prend un verre de vin avec sa mère, Irène.


vitrine

Julie-Fée et sa mère Irène profitaient du décor joyeux tout en buvant un verre de vin.

Photo LOUIS-PHILIPPE MESSIER

« Comment peut-on passer devant une telle devanture sans y entrer ? Noël est ma kryptonite ! dit Amanda Zais, une voyageuse de Colombie-Britannique assise à côté de moi.

M.moi Létourneau dit qu’elle voulait éviter une surcharge de décorations, mais disons qu’elle n’a pas lésiné.

« Il y a 72 Pères Noël à l’intérieur du bar, je les ai comptés par curiosité », me raconte Jérôme, le barman.

Le jeune homme mouille le goulot d’un verre à martini dans de la crème de menthe et le plonge dans un bain de poussière de canne en bonbon pour préparer la boisson de Noël appelée Le Grincheux (gin, martini, crème de menthe).


vitrine

Jérôme, le barman, a trempé le goulot de ce verre à martini dans de la poussière de bonbons de Noël pour la boisson appelée Le Grincheux.

Photo LOUIS-PHILIPPE MESSIER

Pour ma part, je suis arrivé grincheux, mais j’ai vite été adouci par la belle ambiance. Difficile de résister.

 
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