Le métallurgiste évoque un « contexte économique difficile » lié à ses clients de l’industrie et du secteur automobile.
ArcelorMittal va supprimer ses usines et ses effectifs en France. Il a annoncé mardi aux syndicats « arrêt possible » deux sites de services industriels, « Reims (Marne) et Denain (Nord), en raison d’un “contexte économique difficile” ». « La direction de la société ArcelorMittal Service Centers a réuni les membres de son CSE (comité social et économique) afin de les informer d’un projet de réorganisation de l’entreprise et d’adaptation de ses capacités de production »a précisé le géant de l’acier.
Sur le site de Reims, qui emploie 200 personnes, entre 100 et 150 salariés pourraient perdre leur emploi, selon Le syndicatle journal local. Le site est spécialisé dans le traitement de fines bobines d’acier. Les salariés redoutaient une telle annonce, l’activité du site n’ayant cessé de décliner ces dernières années.
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Situation difficile en Europe
ArcelorMittal, qui emploie 15 000 salariés en France (dont 800 chercheurs en Lorraine) sur une quarantaine de sites, est actuellement confronté à une situation difficile en Europe. L’un de ses principaux marchés, l’industrie automobile, subit depuis la pandémie de Covid une crise de grande ampleur qui a entraîné une baisse importante de ses volumes. En outre, l’acier européen est confronté à une forte concurrence de la part des produits chinois à bas prix. La Chine est confrontée à une surproduction sur son marché local et vend son acier à l’Europe en baissant les prix. Aujourd’hui, près de 30 % du marché européen est occupé par des produits chinois, malgré les mesures de protection mises en place par la Commission européenne. Mais ils sont nettement insuffisants.
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