Les dockers du Port de Montréal ont voté à 99,7 % contre l’offre finale de l’employeur présentée vendredi, rendant un lock-out inévitable.
L’Association des employeurs maritimes (AEM) a prévenu vendredi qu’elle pourrait décréter un lock-out des dockers du port de Montréal, à compter de 21 heures dimanche soir, si l’offre finale de l’employeur n’était pas acceptée.
Quelque 1 086 des 1 197 salariés ont voté.
Oui leAEM si nous avions respecté les processus de négociation collective, nous aurions trouvé des solutions et évité un conflit au Port de Montréal
a déclaré dans un communiqué le conseiller du syndicat des débardeurs, Michel Murray.
Il a souligné que rien dans l’offre ne reflète les revendications du syndicat
. Selon lui, cette offre n’aborde pas l’un des principaux points litigieux qui concerne les horaires de travail.
Par email, leAEM a rappelé le des avantages uniques
dont bénéficient ses débardeurs, incluant un régime de retraite très généreux, payé à 100% par l’employeur et entièrement géré par le syndicat, ainsi qu’un programme de garantie salariale
.
Mais aux yeux de Michel Murray, ce sont des « avantages » qui existent depuis 1972
.
L’Association doit publier un communiqué officiel dans la soirée.
Le PDG du Port de Montréal, Julie Gascon, fera le point sur la situation à 7 h 15 lundi. La section locale du Syndicat canadien de la fonction publique (SCFP), affiliée à FTQqui représente les débardeurs tiendra à son tour un point de presse à 10h30
Le syndicat et leAEM a passé deux heures avec le Service fédéral de médiation et de conciliation vendredi sans aucun progrès.
Depuis le 31 octobre, une grève partielle et illimitée touche les terminaux Viau et Maisonneuve, exploités par l’entreprise Termont. Les salariés refusent également d’effectuer des heures supplémentaires depuis le 10 octobre.
Les dockers du port de Montréal avaient déjà débrayé pendant trois jours à la fin septembre.
Photo : La Presse Canadienne / Christine Muschi
La porte-parole du Port de Montréal, Renée Larouche, estime que chaque jour d’arrêt de travail peut infliger des pertes d’environ 90 millions de dollars à l’économie canadienne.
Avec les informations d’Élyse Allard.