un lock-out imminent au port de Montréal

un lock-out imminent au port de Montréal
un lock-out imminent au port de Montréal

Les membres du syndicat des débardeurs du SCFP du port de Montréal ont rejeté dimanche à 99,7 % l’offre finale de l’employeur qui leur a été transmise jeudi dernier.

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« L’offre hostile a été rejetée parce que l’employeur a refusé de négocier. Rien dans l’offre ne reflète les revendications du syndicat. Si l’AEM avait respecté les processus de négociation collective, nous aurions trouvé des solutions et nous aurions évité un conflit au port de Montréal», a indiqué Michel Murray, conseiller syndical au SCFP, dans un communiqué publié dimanche soir.

Un lock-out à partir de 21 heures est donc imminent puisque l’Association des employeurs maritimes a indiqué la semaine dernière qu’un lock-out serait déclenché dimanche soir si aucune entente n’était trouvée entre les parties.

Ce conflit social fait rage depuis plusieurs mois et a déjà donné lieu à plusieurs jours de grève des salariés.

C’est dans ce contexte que l’employeur a soumis son ultimatum au syndicat jeudi dernier.

« L’AEM a informé le Syndicat qu’en l’absence d’entente sur l’offre soumise et en raison de ses actions, seuls les services et activités essentiels qui ne sont pas liés au débardage se poursuivront au Port de Montréal à compter du dimanche 10 novembre à 9 heures. pm», indique-t-on dans un communiqué.

De son côté, le syndicat déplore que cette offre finale n’ait pas été négociée avec eux et qu’elle ne réponde pas à leurs revendications.

Les augmentations de salaire proposées par l’employeur sont de 3 % par année pendant quatre ans et de 3,5 % pour les deux années suivantes.

Le syndicat réclamait de son côté une augmentation de 20 % sur quatre ans ainsi qu’une flexibilité en matière d’horaires de travail.

Deux terminaux sont déjà fermés en raison d’une grève générale illimitée de certains débardeurs.

Un lock-out pourrait avoir des répercussions importantes.

«Les retombées économiques sont estimées à 90 millions de dollars pour le Québec par jour de grève», indique la vice-présidente aux affaires publiques de l’Association des manufacturiers et exportateurs du Québec, Julie White.

“Nous sommes très inquiets”, ajoute-t-elle. « Selon les ports, cela peut prendre jusqu’à sept jours par jour de conflit comme ça. [pour rattraper le temps perdu]. Non seulement ces impacts économiques, mais aussi des retards supplémentaires.

Un lock-out est également en cours depuis une semaine au port de Vancouver.

Si l’arrêt du travail forcé se matérialisait également au port de Montréal, l’économie canadienne en serait grandement affectée.

 
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