Haut lieu des concerts et des soirées dansantes à Genève, le Palladium n’a pas toujours eu affaire à des quartiers sensibles. Longtemps industriel, le site situé face à la salle de concert accueillit d’abord une usine à gaz – dont l’explosion en 1909 provoqua la mort de 12 personnes -, puis les routes et enfin les Services Industriels de Genève jusqu’à leur déménagement dans le quartier du Lignon.
Peu à peu abandonné, le site est repris en 1996 par des ateliers, des petits commerces, dont le premier coursier à vélo du canton, un théâtre, des salles de concert et des discothèques ainsi que divers lieux partagés qui forment le collectif baptisé Artamis. En un peu plus d’une décennie, le quartier deviendra l’une des scènes phares de la culture alternative en Suisse. Fin 2008, le site a dû être décontaminé puis réaffecté à des logements, l’aventure se termine.
Quatre bâtiments seront construits sur les cendres d’Artamis. La façade de l’une d’elles borde la rue du Stand, juste devant l’entrée du Palladium.
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