UNAlors qu’un piquet de grève s’est déclenché vendredi matin devant le centre de tri des Petits Riens à Anderlecht contre un plan de restructuration jugé “brutal”, la direction de l’association estime ces vingt licenciements “regrettables, mais nécessaires” à un meilleur équilibre financier.
“Ces licenciements interviennent pour des raisons économiques”, a expliqué le directeur général des Petits Riens, Thierry Smets. Même s’il affirme que ce n’est pas le genre de mesures « qu’on aime prendre » chez Petits Riens, « la réalité économique nous impose de réduire nos coûts et nos effectifs, sachant que nos coûts (collecte, notamment) ont augmenté dans un contexte déjà difficile. contexte économique », a-t-il expliqué.
Les Petits Riens sont en perte depuis plusieurs années, rappelle le réalisateur. Jusqu’à présent, ce déficit obligeait l’association à puiser dans ses réserves pour « boucher le trou ». « Mais lorsque je suis devenu directeur en début d’année, j’ai constaté que nos réserves étaient presque épuisées », souligne Thierry Smets.
« Nous n’avons plus d’autre choix que de modifier l’équilibre structurel si nous voulons continuer à assurer la mission des Petits Riens, et ainsi préserver son impact social et environnemental. » Aussi « regrettables » soient-ils, ces licenciements (qui « représentent environ 5 % des 400 salariés ») seraient nécessaires pour éviter « des conséquences encore plus dramatiques ».
Si la direction affirme que le dialogue social sera rétabli, elle ajoute que la grève d’aujourd’hui « ne l’incite malheureusement pas à reconsidérer ses positions ».
De son côté, le Setca déplore particulièrement le manque de concertation sociale concernant ces licenciements. « On nous parle de critères de licenciement basés sur les performances et le comportement. C’est inacceptable», a insisté la secrétaire permanente de Bruxelles, Sihame Fattah. Le syndicat réclame une concertation, notamment pour la définition de ces critères afin qu’ils soient « les plus humains possibles, conformément aux valeurs éminemment sociales des Petits Riens », a conclu Sihame Fattah.
Lire aussi
Le secteur de la seconde main submergé par un « tsunami » de vêtements de mauvaise qualité