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Des scientifiques ont réalisé le plus long voyage jamais réalisé avec une capsule à vide dans la première installation de test Hyperloop opérationnelle d’Europe, sur le campus de l’EPFL. Cette technologie vise à révolutionner le transport intracontinental.
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5 novembre 2024 – 11h55
(Keystone-ATS) Sur les 82 tests réalisés dans le cadre du projet LIMITLESS mené par l’EPFL, la Haute Ecole d’Ingénierie et de Gestion du Canton de Vaud et la société Swisspod, la plus longue distance parcourue était de 11,8 km. La vitesse maximale atteinte était de 40,7 km/h.
“Dans un système grandeur nature, cela se traduit par un trajet de 141,6 km, soit approximativement la distance entre Genève et Berne (…) et par des vitesses allant jusqu’à 488,2 km/h”, a souligné l’EPFL mardi dans un communiqué. Elle a qualifié ce succès de « déterminant pour le secteur du transport à grande vitesse ».
Un moteur crucial
La technologie Hyperloop repose sur des convois ultra-rapides circulant sous vide, sans frottement et avec une résistance de l’air bien moindre qu’à l’air libre. L’infrastructure de test consiste en une « piste circulaire » d’un diamètre de 40 centimètres et d’une circonférence de 125,6 mètres. Il s’agit d’une version réduite (1:12) du système Hyperloop décrit dans la thèse de doctorat de l’EPFL par Denis Tudor, CEO de Swisspod.
L’Hyperloop est composé de deux éléments principaux, à savoir un véhicule entièrement électrique et une infrastructure de tubes basse pression, explique l’EPFL. Pour réduire le coût, l’idée est que ce n’est pas l’infrastructure, mais le véhicule qui transporte l’énergie nécessaire à sa propulsion.
“La plupart des efforts sont concentrés sur le développement d’un nouveau moteur à induction linéaire (LIM), élément clé du système de propulsion Hyperloop, conçu pour offrir de meilleures performances à haute vitesse”, poursuit le lycée.
Transport de marchandises
Les prochains tests prévus à l’EPFL viseront à valider des versions plus efficaces de propulsion et de lévitation de l’Hyperloop, basées sur le LIM, ainsi qu’à explorer les capacités, limites et perspectives du système dans le monde réel, tout en fournissant des données essentielles. pour accélérer le déploiement sur le marché, indique encore le communiqué.
Des tests de transport de marchandises Hyperloop devraient avoir lieu dans les années à venir aux États-Unis. “Il s’agit d’une étape clé pour faire de l’Hyperloop une réalité pour le transport des personnes et changer la façon dont nous nous connectons, travaillons et vivons”, a déclaré Denis Tudor, cité dans le communiqué.
