211 000 travailleurs appelés aux urnes

211 000 travailleurs appelés aux urnes
211 000 travailleurs appelés aux urnes

MONTRÉAL — Depuis lundi, plus de 211 000 travailleurs de l’industrie de la construction au Québec sont invités à choisir le syndicat de leur choix — un vote qui n’a lieu qu’une fois tous les quatre ans.

Le scrutin a lieu cette fois du 3 au 22 juin.

En fait, seuls ceux qui souhaitent changer d’allégeance syndicale doivent exercer leur droit de vote. Pour ceux qui ne l’exercent pas, il existe ce qu’on appelle la « présomption d’allégeance », c’est-à-dire que leur adhésion actuelle est simplement renouvelée pour quatre années supplémentaires.

Cinq associations d’employés majeures sont reconnues dans l’industrie : la FTQ-Construction, le Conseil provincial des métiers de la construction du Québec (International), le Syndicat québécois de la construction, la CSD-Construction et la CSN-Construction.

Au terme de l’élection précédente, en 2020, la FTQ-Construction représentait 43 % des travailleurs de l’industrie, le Conseil provincial 23 %, la SQC 19 %, la CSD-Construction 8,7 % et la CSN-Construction 6 %.

La période de maraudage intersyndicale, qui précède le vote, a débuté le 1er mai ; il se termine ce dimanche 2 juin. Le vote par correspondance suit et le rôle de la Commission de la construction du Québec est de veiller à son bon déroulement.

«Il s’agit d’un exercice démocratique très important pour nous», a déclaré la présidente-directrice générale de la CCQ, Audrey Murray, en entrevue. Et cet exercice est également important pour les travailleurs, qui peuvent exercer leur choix en fonction de leur jugement.

Pourquoi la représentativité syndicale est-elle importante ? « La représentativité fait aussi partie du déroulement de la négociation, car le pourcentage de représentativité déterminera le poids, qui jouera quel poids dans la ratification de la convention collective. Alors, quand vient le temps de voter pour accepter l’entente de principe, eh bien, les syndicats, selon le pourcentage qu’ils ont obtenu en termes de représentation, ne sont pas égaux », a expliqué Mme Murray.

Aussi, pour être applicable dans l’un des secteurs de l’industrie, une convention collective doit être ratifiée par la partie patronale et au moins trois associations syndicales qui représentent plus de 50 % des travailleurs de l’industrie, indique la CCQ.

Les nouvelles alliances syndicales entreront en vigueur en septembre.

Quant à la période de perquisition, qui est régie par des règles, Mme Murray confirme avoir reçu des signalements. “Nous les examinons actuellement et, bien entendu, nous agirons en conséquence, sur la base des analyses effectuées par mon équipe d’audits et d’enquêtes.”

Pourtant, le climat dans le secteur de la construction est plus calme qu’avant. « Il y a eu des changements dans la culture de l’industrie au fil du temps. Je pense qu’il y a des choses qui ont évolué dans la stratégie, dans la manière de communiquer, de positionnement. Je pense qu’en effet, les choses se déroulent de manière assez ordonnée, jusqu’à présent », a convenu Mme Murray.

 
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