La holding du « plus jeune milliardaire de France » placée en liquidation judiciaire

La holding du « plus jeune milliardaire de France » placée en liquidation judiciaire
La holding du « plus jeune milliardaire de France » placée en liquidation judiciaire

Les 17 entreprises du groupe Indexia de Sadri Fegaier, souvent présenté comme « le plus jeune milliardaire de France », employaient 400 personnes. Il avait déjà été condamné pour « pratiques commerciales trompeuses » par la DGCCRF et la CNIL.

La justice a enfin condamné l’une des plus grandes escroqueries à la consommation de ces dernières années, une affaire de vente abusive qui a fait des milliers de victimes. », résume Libération.

Le tribunal de commerce de Paris vient de prononcer la liquidation judiciaire de 17 sociétés du groupe Indexia de Sadri Fegaier, spécialisée dans l’assurance téléphonique et les services liés aux produits multimédia, précise Le Dauphiné :

Criblé de dettes, massivement accusé de fraude (le groupe, spécialisé dans les assurances affinitaires, était devenu le champion des prélèvements indus, impossibles à arrêter). »

« Pratiques commerciales trompeuses »

Une fin d’activité qui intervient un mois après celle de la Sfam, l’entité historique du groupe, note La Tribune :

De quoi enterrer encore un peu plus les espoirs de milliers de clients victimes de retraits abusifs sur leurs comptes bancaires de se faire rembourser les sommes prélevées sans leur accord. Les conséquences seront également sociales puisque des centaines de salariés présents sur les sites de l’entreprise ont réclamé le paiement de leurs salaires. »

La Direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes (DGCCRF), saisie de nombreuses « alertes répétées de clients se plaignant de méthodes d’abonnement douteuses, avec des retraits intempestifs et répétés », rappelle Libération, avait en effet « découvre des pratiques commerciales trompeuses » :

Le groupe doit également répondre d’un système mis en place pour limiter les licenciements. Les montants, encore plus importants que dans l’affaire Sfam, pourraient atteindre plusieurs milliers d’euros par client dans quelques mois. »

LE ” de nombreux rapports » des consommateurs dénonçant des déductions indues avaient conduit la DGCCRF à ouvrir « une deuxième enquête ” Pour ” pratiques commerciales trompeuses « .

Deux condamnations de la CNIL

La CNIL l’avait également condamné, ces derniers mois, à deux amendes de 310 000 et 525 000 euros. d’utiliser des données fournies par des courtiers en données à des fins de prospection commerciale, sans s’assurer que les personnes concernées avaient valablement consenti à être démarchées « .

Parallèlement à la liquidation de ces entités, Sadri Fegaier, 44 ans, et plusieurs sociétés de son empire doivent être jugés au pénal à l’automne pour pratiques commerciales trompeuses. », note La Tribune :

De nouvelles investigations ont conduit au renvoi devant le tribunal correctionnel de Paris de Sadri Fegaier et de six de ses sociétés. Une audience civile aura lieu le 12 septembre, mais les chances pour les victimes d’être remboursées semblent minces. »

Un procès à venir, 400 salariés sur le parquet

Sadri Fegaier et plusieurs entreprises de son empire seront également jugés au pénal à l’automne, précise l’AFP. Il devra répondre de deux chefs d’accusation, résume France Bleu : pratiques commerciales trompeuses et entrave à l’exercice des fonctions de détection des infractions au code de la consommation, ” c’est-à-dire faire obstacle à l’enquête sur la répression des fraudes « .

On peut dire que c’est une page qui se tourne. Ce succès, cette comète qu’était Indexia vient de s’écraser », explique à France Bleu Nicolas Zeimetz, délégué CFDT de la SFAM Roanne, présent à l’audience :

« Quand le business plan d’une entreprise repose sur une arnaque, ça ne peut pas marcher » ; Ce sont les mots très forts prononcés par le procureur, qui a établi un lien entre le sort des salariés qui se retrouvent à l’eau et celui des clients, que l’on peut qualifier de victimes, clairement laissés pour compte. . »

Les clients ont deux mois à compter de la publication de la liquidation au Bulletin Officiel des Annonces Civiles et Commerciales (Bodacc) pour déclarer leur dette (et espérer un remboursement, au minimum) », explique l’avocat qui représente de nombreuses victimes.

France Bleu estime que « environ 400 salariés » sont directement concernés par les liquidations judiciaires des 17 entités du groupe Indexia. Son site Internet affiche désormais un message d’erreur » 502 Mauvaise passerelle », celui de Hubside a » Erreur 503 : service indisponible » :

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