un sous-traitant annonce un chômage technique

un sous-traitant annonce un chômage technique
un sous-traitant annonce un chômage technique

La grève continue de causer des dommages à Boeing, mais aussi à ses sous-traitants. En raison de la mobilisation qui a paralysé plusieurs usines de l’avionneur américain depuis la mi-septembre, l’équipementier américain Spirit Aerosystems, fournisseur stratégique de Boeing notamment pour les fuselages, est contraint de mettre en place des mesures de chômage technique, a-t-il annoncé ce vendredi. .

« Malheureusement, à compter du 28 octobre, nous déclencherons une période de chômage partiel de 21 jours pour environ 700 employés travaillant sur les programmes 767 et 777 »a déclaré à l’AFP un porte-parole du sous-traitant, en passe d’être racheté par Boeing qui lui a donné son indépendance en 2005.

Fin 2023, l’entreprise employait 20 655 personnes, dont 12 590 à son siège social de Wichita, au Kansas. Cette mesure fait partie d’un « une série d’autres actions visant à réduire les coûts, notamment un gel des embauches et des restrictions sur les déplacements et les heures supplémentaires »a-t-il précisé.

Grève, dettes, retards… Boeing tente de se maintenir à flot par tous les moyens

Les pressions financières vont augmenter

Selon lui, « Si la grève se poursuit au-delà du mois de novembre, les pressions financières nous obligeront à procéder à des licenciements et à des mises en chômage supplémentaires ». L’entreprise explique avoir réalisé un « stock important » de pièces pour les 767 et 777 et « je n’ai plus d’espace supplémentaire pour les stocker ». Vers 10H00 GMT, les actions de Spirit Aerosystems perdaient 0,87% et celles de Boeing 0,38%.

Pour rappel, plus de 33 000 travailleurs de Boeing dans le nord-ouest des États-Unis sont en grève depuis le 13 septembre. Malgré les négociations entamées en mai et qui se déroulent avec les médiateurs fédéraux depuis la mi-septembre, de profondes divergences persistent entre les machinistes de l’IAM. ” Le syndicat de la région de Seattle et la direction de Boeing sur le prochain accord social.

Ce débrayage a immédiatement entraîné la fermeture des deux principales usines de Boeing : celle de Renton, qui produit le 737, son avion le plus vendu, et celle d’Everett, qui fabrique le 777, le 767 ainsi que plusieurs programmes militaires.

Boeing va lever jusqu’à 25 milliards de dollars

Un coût de 3 milliards d’euros pour le groupe

Selon l’Anderson Economic Group (AEG), ce conflit a déjà coûté au groupe plus de 3 milliards de dollars au cours de son premier mois. Ces dernières semaines, l’avionneur a annoncé de nombreuses mesures pour préserver puis reconstituer sa trésorerie, une réduction d’environ 10 % de ses effectifs mondiaux dans les prochains mois – ils étaient 170 000 personnes fin 2023 – ainsi qu’un arrêt de travail. de production du 767 cargo en 2027 (seule la version militaire perdurera). Boeing a également annoncé vendredi dernier 5 milliards de dollars de charges avant impôts dans ses comptes du troisième trimestre, en partie dues à la grève, ainsi qu’à l’arrêt de la production du 767 Freight. Ses résultats trimestriels seront publiés le 23 octobre.

La production industrielle pénalisée en septembre

La production industrielle a reculé de 0,3% en août par rapport à septembre, plombée par la grève de Boeing ainsi que le passage des ouragans Helen et Milton, selon l’enquête mensuelle de la Réserve fédérale (Fed) publiée jeudi.

“Une grève chez un important constructeur d’avions civils (Boeing, NDLR) a ralenti la croissance de la production industrielle totale d’environ 0,3% en septembre, et les effets de deux ouragans ont soustrait environ 0,3%”détaille la Fed dans son rapport.

La baisse est un peu plus importante que prévu, puisque les analystes ne la voyaient que de 0,2%, selon le consensus Market Watch. Dans le détail, la production manufacturière a reculé de 0,4%, et la production minière de 0,6%. Seule la production de services d’utilité publique (notamment électricité et gaz naturel) a augmenté, de 0,7%. La production industrielle totale est inférieure de 0,6% à son niveau de septembre 2023. Quant au taux d’utilisation des capacités industrielles, il s’est dégradé en septembre, à 77,5%, soit 2,2% de moins que sa moyenne de longue période calculée entre 1972 et 2023.

(Avec l’AFP)

 
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