lancement de la cartographie des zones où les assureurs hésitent à assurer

lancement de la cartographie des zones où les assureurs hésitent à assurer
lancement de la cartographie des zones où les assureurs hésitent à assurer
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Un habitant de Crécy-la-Chapelle (Seine-et-Marne), devant la porte de sa maison inondée, le 11 octobre 2024. ABDUL SABOOR / REUTERS

Coïncidence du calendrier, c’est alors que l’Ardèche fut touchée par un épisode de pluie « absolument énorme » et «du jamais vu de mémoire d’homme»selon les mots de la ministre de la Transition écologique, Agnès Pannier-Runacher, que le débat sur la capacité du système d’assurance français à garantir l’indemnisation des catastrophes naturelles a été relancé. Jeudi 17 octobre ont été ouverts les travaux de l’Observatoire de l’assurabilité, par CCR, le réassureur public chargé de gérer le régime spécifique « Cat Nat ».

Mandatée par le gouvernement Attal peu après la publication en avril du rapport Langreney sur l’adaptation de l’assurance au changement climatique, la CCR, qui joue le rôle d’assureurs pour les catastrophes naturelles, a organisé jeudi une première réunion avec les compagnies d’assurance et les régimes d’assurance. rendre publics les premiers résultats de ses travaux au printemps 2025.

L’objectif : identifier, d’une part, les zones les plus exposées aux risques de catastrophes naturelles (inondations par ruissellement, débordement ou submersion, sécheresse et retrait-gonflement des argiles, cyclones outre-mer) et, d’autre part, établir une cartographie de la présence et des parts de marché des différents assureurs.

Tout, explique Edouard Vieillefond, directeur général de CCR, doit permettre de vérifier « que les assureurs soient encore présents ou non, avec des parts de marché normales dans les zones tendues et dans les zones moins tendues ». Bref, identifier les parties du territoire sur lesquelles il y a encore trop peu d’assureurs présents.

« Informations anonymisées »

CCR a les moyens de réaliser cette analyse à l’échelle de la maison individuelle mais les résultats de l’exercice seront confidentiels et anonymisés, afin que les prix de l’immobilier ne soient pas affectés et que les assureurs concernés ne soient pas identifiables. « Nous donnons ces informations anonymisées à l’État et ensuite l’État peut décider de faire les choses ou non »explique M. Vieillefond. La preuve que les assureurs restent dans des zones tendues pourrait conduire CCR à ajuster les commissions que leur verse le réassureur, une enveloppe qui représente actuellement quelque 150 millions d’euros.

Tout l’enjeu de l’exercice est évidemment d’identifier les domaines dans lesquels certains assureurs se retireraient des domaines les plus exposés. Un phénomène de sélection redouté par certains acteurs du marché, dont CCR a déjà commencé à observer des signes dans certaines zones tendues après de récentes catastrophes naturelles, notamment des inondations.

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