Après les datacenters, l’IA alimente le refroidissement liquide

Après les datacenters, l’IA alimente le refroidissement liquide
Après les datacenters, l’IA alimente le refroidissement liquide

Schneider Electric vient d’annoncer le rachat pour 850 millions de dollars de 75% des actions de Motivair Corporation. Basée à Buffalo, New York, la société est spécialisée dans les solutions de refroidissement liquide pour supercalculateurs.

Le domaine est en plein essor : l’IA générative et les systèmes GPU qui la supportent conduisent à une densification des centres de calcul, qui nécessitent des solutions de refroidissement plus efficaces.

Et le refroidissement liquide est particulièrement populaire, d’autant plus que Nvidia a présenté en mars un SuperPOD refroidi par liquide composé de 36 systèmes GB200/Blackwell – les mêmes systèmes dont OpenAI et Microsoft se vantaient il y a quelques jours d’être les premiers utilisateurs.

Un marché de plusieurs milliards de dollars

« Si vous déployez une informatique accélérée, vous devez déployer un refroidissement liquide. Et si vous ne le faites pas, vous devez vous préparer à le faire à l’avenir pour continuer à déployer les infrastructures les plus récentes et les plus accélérées », a commenté un analyste du groupe Dell’Oro sur le site Fierce Network. Le cabinet d’analyse de marché a revu ses prévisions à la hausse et s’attend désormais à ce que le marché du refroidissement des centres de données atteigne 13 milliards de dollars en 2028, dont un tiers pour le seul refroidissement liquide.

Schneider Electric compte donc sur l’acquisition de Motivair pour jouer un rôle de leader sur ce marché qui pourrait croître de 30% par an, selon Omdia. « Le portefeuille unique de refroidissement liquide de Motivair complète notre proposition de valeur en matière de refroidissement des centres de données, renforçant ainsi notre position de leader dans la construction de centres de données de type alimentation-puce et puce-refroidisseur », commente Peter Herweck, directeur général de Schneider Electric.

Vertiv collabore avec Nvidia

Autre acteur sur ce marché, l’américain Vertiv. La firme annonce de son côté une architecture de référence de bout en bout co-développée avec Nvidia pour les racks embarquant des systèmes GB 200 et supportant jusqu’à 132 kW par rack.

« En tant que leader des infrastructures critiques d’alimentation et de refroidissement, Vertiv est dans une position unique pour prendre en charge la plate-forme NVIDIA GB200 NVL72. Notre portefeuille de solutions d’alimentation et de refroidissement hautes performances, combiné à notre envergure mondiale, permettra aux clients de déployer des centres de données IA plus rapidement, plus efficacement et avec une plus grande flexibilité pour faire face à la densification, charger des flux de travail dynamiques, effectuer des mises à niveau et permettre des conceptions prêtes pour l’avenir. commente Giordano Albertazzi, PDG de Vertiv.

Les fabricants de serveurs s’y mettent également

Sans surprise, les équipementiers dont les racks sont destinés à accueillir les super-systèmes de Nvidia se lancent également dans l’action et lancent des serveurs refroidis par liquide. En cette première quinzaine d’octobre, les annonces se succèdent.
Le 10 octobre, HPE a annoncé « la première architecture de système de refroidissement liquide direct 100 % sans ventilateur du secteur, destinée à améliorer l’efficacité énergétique et la rentabilité des déploiements d’IA à grande échelle ».
Le 15 octobre, Lenovo a dévoilé le ThinkSystem N1380 Neptune, présenté comme une « percée en matière de refroidissement liquide vertical de 6e génération ».
Le même jour, Dell a lancé l’Integrated Rack 7000 « offrant une infrastructure informatique haute densité refroidie par liquide avec une gestion de l’énergie évolutive ».
Le même jour également, Super Micro a annoncé la disponibilité de superclusters refroidis par liquide pour les systèmes Nvidia.

 
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