Bernard Hayot, la raison de la colère en Martinique

Bernard Hayot, la raison de la colère en Martinique
Bernard Hayot, la raison de la colère en Martinique

Alors que la tension monte en Martinique sur fond de mobilisations contre la vie chère, le groupe de Bernard Hayot (GBH) surfe sur les bénéfices. Héritier des colons esclavagistes, l’entrepreneur martiniquais, qui supervise entre autres les secteurs de la grande distribution et de l’automobile aux Antilles, reste au cœur des tensions populaires dans l’île.

Du chantier au rhum en passant par l’automobile, Bernard Hayot aura tout vu, tout catalogué et surtout, tout acheté. Il a 26 ans lorsqu’il commence à élever des poules en 1960. C’est ainsi qu’il ouvre l’entreprise Poulets Bamy en Martinique, et emploie ses premiers salariés. Premier d’une très longue série depuis aujourd’hui, le groupe qui porte son nom, GBH, compte quelque 16 000 salariés, et plus de 2 000 salariés sur la seule île des Caraïbes.

C’est en 1981 que Bernard Hayot fait ses premiers pas dans la grande distribution en rachetant l’enseigne Monoprix sur l’île (plus tard sous pavillon Carrefour). Depuis, le groupe n’a cessé de développer ce secteur, principalement aux Antilles. Elle possède aujourd’hui 11 hypermarchés Carrefour en Martinique, mais aussi en Guyane, en Guadeloupe, à la Réunion et en République Dominicaine.

Outre les hypermarchés, le groupe consolide son empire en rachetant Décathlon – dont quatre magasins sont désormais basés en Martinique, Guadeloupe et La Réunion –, Monsieur Bricolage et Gamme Vert. GBH est également implanté dans le domaine de l’importation automobile. C’est en Martinique qu’il débute la commercialisation des véhicules Renault en 1988. Par ailleurs, le groupe produit et commercialise sur l’île deux marques de rhum agricole, Clément et JM.

 
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