Arlington (awp/afp) – L’attention récente portée par la Fed (banque centrale américaine) aux risques, pour les banques, liés aux risques liés au changement climatique pénalise la gestion des risques traditionnels, a prévenu vendredi un gouverneur de l’institution, considérant le risque climatique. comme « non essentiel ».
“L’accent récemment mis par la Fed sur le risque climatique est un exemple de distraction en matière de surveillance et de réglementation”, a déclaré Michelle Bowman, gouverneure de la banque centrale américaine, lors de la réunion annuelle de l’association des banquiers du Texas à Arlington, au Texas.
Selon elle, « les entreprises sont déjà tenues de gérer tous les risques importants, et donner la priorité au risque climatique pourrait donc conduire à une mauvaise allocation des ressources de gestion des risques ».
« Une mesure de protection que nous pouvons prendre pour soutenir une surveillance efficace consiste à garantir que l’attention portée aux risques traditionnels ne soit pas perdue ou diluée », a prévenu Mme Bowman.
“Cette orientation réglementaire et cette focalisation sur un risque spécifique non essentiel pourraient raisonnablement conduire à se demander si les priorités réglementaires sont suffisamment orientées vers les risques clés”, a-t-elle ajouté.
La Fed a publié jeudi les résultats de la première étude sur la gestion des risques liés au changement climatique, à laquelle se sont soumises six grandes banques américaines, Bank of America, Citigroup, Goldman Sachs, JPMorgan Chase, Morgan Stanley et Wells Fargo.
Ceux-ci font état de « difficultés importantes en matière de données et de modélisation pour estimer les risques financiers liés au climat », comme « un manque de données complètes et cohérentes sur les caractéristiques des bâtiments » ou encore sur la « couverture d’assurance ».
Ils ont ainsi assuré vouloir « intégrer l’analyse des scénarios climatiques dans leurs processus de gestion des risques » et « prévoir de continuer à investir dans les données, les modèles et l’expertise ».
L’objectif était de comprendre les difficultés que peuvent rencontrer les banques pour mesurer et identifier ces risques, et donc y apporter une réponse.
AFP/RP